«D'où vient-il donc qu'un sous-préfet défiant le Président de la République, qui n'a jamais eu une telle audace à contraindre qui que ce soit de défiler, ose à la fois piétiner la Constitution camerounaise et manipuler les populations sur un décret qui ne parle aucunement d'obligation de défiler d'un élu?
En réaction à une décision de la direction du Sdf, principal parti politique de l’opposition, de ne pas prendre part aux festivités marquant la 45e fête nationale de l’Unité le 20 mai 2017, le Sous-préfet de l’Arrondissement de Mbanga, département du Moungo, a adressé le 17 mai dernier, une correspondance aux élus Sdf de sa localité, pour leur signifier qu’ils ont obligation de prendre part au prochain défilé de la fête nationale en vertu du "décret numéro 76-424 du 16 septembre 1976 fixant les règles de protocole observer en matière de cérémonies publiques" précise le chef de terre.
Faux et archi faux, réplique ce jeudi 18 mai, Célestin Djamen, le Secrétaire national aux droits de l’homme et des peuples au sein du Social democratic front. « Le Sous-Préfet de Mbanga, Georges Magloire BASSILEKIN, ose invoquer un décret pour obliger un Conseiller Municipal SDF à participer au défilé du 20 mai boycotté par le SDF.
Or le décret 76/424 du 16 septembre 1976 invoqué par le sous-préfet concerne exclusivement le PROTOCOLE d'État en matière de cérémonies publiques, de préséances et d'honneurs civils et militaires et ne fait mention d'aucune obligation de défiler.
D'où vient-il donc qu'un sous-préfet défiant le Président de la République, qui n'a jamais eu une telle audace à contraindre qui que ce soit de défiler, ose à la fois piétiner la Constitution camerounaise et manipuler les populations sur un décret qui ne parle aucunement d'OBLIGATION DE DÉFILER d'un élu? Où est donc M. le Sous-Préfet le texte qui vous autorise à obliger un élu à défiler?
Pourquoi bon Dieu tenez-vous absolument à ce que le SDF soit présent à ce défilé ? » Avant ces interrogations, Célestin Djamen a d’abord tenu à indiquer que nul ne peut être poursuivi, arrêté ou détenu que dans les cas et dans les formes déterminées par la Loi.
Dans deux jours, on verra si les élus Sdf et les militants de ce parti vont répondre effectivement aux abonnés absents sur l’ensemble du territoire.