Un article exclusif de Jeune Afrique détaille la crise qui secoue l'Assemblée nationale du Cameroun, suite à l'annonce du remplacement du directeur de cabinet, Boukar Abdourahim, par le président de l'Assemblée nationale, Cavayé Yéguié Djibril. Cet arrêté présidentiel, rendu public le 8 novembre, a déclenché une série de rebondissements et de contestations, plongeant l'institution dans une crise sans précédent.

Selon les informations recueillies par Jeune Afrique, Boukar Abdourahim, contestant son limogeage, a rapidement réagi en déclarant que les documents officiels annonçant son départ étaient falsifiés. Cette allégation a été suivie d'une tentative de correction par un nouveau texte, mais cette démarche s'est heurtée à des obstacles, aboutissant finalement à une publication sur les réseaux sociaux, semant la confusion parmi le public.

La crise a atteint un point où, à la veille de l'ouverture de la session parlementaire le 10 novembre, Cavayé Yéguié Djibril se retrouvait avec deux directeurs de cabinets et deux secrétaires particuliers, créant un émoi au sein de l'Assemblée nationale. Certains députés, notamment de l'opposition, ont saisi l'occasion pour soulever publiquement le problème, interpellant le président sur son mode de gouvernance lors de son discours d'ouverture de session.
L'article de Jeune Afrique cite plusieurs déclarations de députés, dont Cabral Libii du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) et Koupit Adamou de l'Union démocratique du Cameroun (UDC), mettant en évidence les préoccupations concernant l'image de l'institution parlementaire.

Boukar Abdourahim, au cœur de la tempête, est déterminé à conserver ses fonctions, bénéficiant du soutien de proches du président de l'Assemblée nationale. La cérémonie de passation de service et d'installation du successeur prévue le 13 novembre a été reportée pour la troisième fois, soulignant l'instabilité persistante.

L'article de Jeune Afrique relève que cette crise expose les tensions internes à l'Assemblée nationale et remet en question l'authenticité des documents officiels liés à la présidence. Malgré la situation critique, aucune réaction officielle n'a émané des autorités, soulignant l'influence considérable que Cavayé Yéguié Djibril exerce sur l'institution. La crise actuelle met en lumière les dynamiques politiques complexes à Yaoundé, comme révélé par Jeune Afrique.