C’est la tristesse qui règne depuis plusieurs jours que le journaliste Martinez ZOGO est porté disparu. Selon les indiscrétions de la Rédaction de Camerounweb, les nouvelles ne sont pas du tout rassurantes. Sa vie serait en danger. Jean-Bruno Tagne aussi brise le silence et parle de cette affaire.
J’ai toujours pensé qu’il était excessif de parler de « La nuit des longs couteaux » pour décrire la situation que vit le Cameroun ces dernières années, comparée à la purge massive que Hitler et ses SS opérèrent au sein du parti nazi dans la nuit du 29 au 30 juin 1934.
Avec l’enlèvement plus qu’inquiétant et la disparition de l’animateur Martinez ZOGO depuis quatre jours déjà, l’on est fondé à penser qu’on n’en est pas si éloigné. En tout cas, l‘ensauvagement du Cameroun vient de franchir un pallier effrayant.
Comment comprendre autrement qu’un homme soit enlevé en pleine capitale dans des circonstances brutales et qu’à ce jour le gouvernement ne soit pas capable d’informer l’opinion publique sur ce qu’il en est?
Il y a longtemps que le pays est pris en otage par des gangs de prévaricateurs qui ont décidé de mener une guerre sans merci contre tous ceux qui ont l’audace de les dénoncer. Martinez ZOGO est-il la nouvelle victime de cette horde de criminels au cœur de la République? Il y a lieu de s’en inquiéter très sérieusement.
Le message qu’on envoie aux Camerounais, du moins à ceux qui ont décidé de ne pas se taire face à la forfaiture, c’est qu’ils ne seront plus en sécurité nulle part.
L’Etat a démissionné, la République est en brousse. Le pays n’est plus gouverné. Sauve qui peut.