Le climat politique au Cameroun connaît une nouvelle phase de tension suite aux déclarations choquantes du ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, à l'encontre de Maurice Kamto, leader de l'opposition et président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).
Lors d'une conférence de presse faisant suite à la conférence des gouverneurs, le ministre Atanga Nji a tenu des propos d'une extrême gravité concernant Maurice Kamto. Il a notamment déclaré : "Il n'a pas besoin d'attendre 2025 pour mourir. Il y a les cordes qui se vendent au marché." Ces paroles, qui peuvent être interprétées comme une incitation au suicide, ont provoqué une onde de choc dans les milieux politiques et la société civile.
Le ministre a également affirmé que Kamto "va aller mourir seul" et que "personne ne l'accompagne dans sa tombe", des propos jugés particulièrement violents et inappropriés pour un représentant de l'État.
Ces déclarations font suite à une récente sortie de Maurice Kamto, qui avait mis en garde le gouvernement contre toute tentative de manipulation électorale lors de la présidentielle de 2025.
La violence verbale employée par le ministre soulève de sérieuses inquiétudes quant au respect des droits de l'opposition et à la liberté d'expression au Cameroun. Des organisations de défense des droits humains appellent à une désescalade immédiate et à un retour au dialogue politique constructif.
Cette situation met en lumière les tensions croissantes dans le paysage politique camerounais à l'approche des élections de 2025 et soulève des questions sur le traitement des opposants politiques dans le pays.