À l’approche de la fin de son mandat à la tête de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, milliardaire sud-africain et homme d’affaires influent, se retrouve pris dans une série de controverses qui ébranlent son leadership.
Selon "Conjoncture Économique", plusieurs affaires sensibles viennent ternir la gestion de Motsepe à la CAF, parmi lesquelles des questions de sponsoring douteux, des droits de diffusion problématiques et des accusations de politisation du football africain.
Depuis son arrivée à la présidence de la CAF en mars 2021, Patrice Motsepe a suscité de nombreux espoirs quant à la modernisation et à la restructuration du football sur le continent.
Toutefois, des contrats de sponsoring attribués à des entreprises proches du cercle politique sud-africain ont provoqué des critiques, certains observateurs estimant que ces choix auraient plus servi des intérêts politiques que ceux du football africain.
La gestion des droits de diffusion des compétitions organisées par la CAF est également pointée du doigt. Plusieurs diffuseurs se sont plaints de conditions jugées défavorables, entraînant des ruptures de contrats et un mécontentement général au sein des médias sportifs. Ces tensions remettent en question la stratégie adoptée par Motsepe pour maximiser les revenus générés par la CAF, tout en garantissant une large diffusion des compétitions à travers le continent.
Mais c’est peut-être l'accusation de politisation du football qui s'avère la plus lourde pour le président de la CAF. Ses liens étroits avec le monde politique sud-africain, notamment avec le Congrès national africain (ANC), font craindre une interférence croissante de la politique dans les affaires sportives. Ces soupçons de politisation pourraient miner l’intégrité et l’indépendance de la CAF, déjà fragilisées par les précédentes affaires de corruption sous les anciens dirigeants de l'organisation.