Samuel Eto’o, patron de la Fecafoot, se fraye un chemin royal. Lui qui pourtant était très bien parti pour rester sur un seul mandat à la tête de la Fédération, se refait une santé. Malgré ses déboires, l’ancien footballeur du FC Barcelone devrait, sauf surprise de dernière minute, faire son entrée dans le Comité exécutif de la Confédération africaine de football. Comment Samuel est-il parvenu à transformer les obstacles en atout, réponse à cette question donnée par Shance Lion.

Ahmad Ahmad prend sa revanche sur le clan Motsepe, Mosengo-Omba, Njoya, Diallo et Senghor. À travers la très probable élection de Samuel Eto’o au poste de vice-président de la Confédération africaine de football lors de l'Assemblée générale extraordinaire de ce 12 mars 2025, l'ancien président de la CAF et vice-président de la FIFA entre 2017 et 2021, le Malgache Ahmad Ahmad prend une revanche sur l'actuel exécutif de la CAF amené par Patrice Motsepe.

En effet, à travers son poulain Samuel Eto’o, Ahmad Ahmad a continué à avoir une main mise sur un certain nombre de fédération, donc des délégués de l'Assemblée générale de la CAF. Parmi ces pays/délégués, on peut lister le Bénin (le ministre Oswald Homeky n'a que ses yeux pour pleurer en prison), le Tchad, le Congo Brazzaville, le Niger (Samuel Eto’o est très proche du président de la fédération), le Burkina Faso, le Mali, la confédération des îles au sud du pacifique, auprès desquelles, l'ancien président de la CAF Ahmad Ahmad exerce un total contrôle, avec une promesse d'une organisation d'une CAN par ces nations, les îles Comores, l'île de Madagascar, l'île Maurice, les îles Seychelles.

Il y a également les pays/délégués d'autres pays tels que la Sierra Leone, le Libéria, la Guinée Conakry, l’Algérie, le Gabon (le président de la transition Oligui Nguema est un très grand fan du Barcelone et d’Eto’o), le Maroc (il a rencontré le président de la fédération en février), la Mauritanie (il a rencontré le président de la fédération en février), la Guinée-Bissau (il a rencontré le président en janvier 2025), l'Égypte où il a été accueilli par le président de la fédération il y a quelques semaines, la Zambie (il a été invité par le président de la fédération il y a 10 jours), la RDC.

C'est fort de cet énorme avantage sur le terrain que Samuel Eto’o mène des tractations pour isoler Patrice Motsepe, en coupant la tête de Veron Mosengo-Omba au passage et pousser Motsepe vers la sortie, assortie d'une suspension de 5 ans de toute activité sportive, dès la première année de son nouveau mandat, et venger ainsi Ahmad Ahmad et Constant Omari. N'oublions pas que ces gars (ce trio), pour prendre le contrôle de la CAF en 2017, ont terrassé Issa Hayatou comme un débutant.

Face à ses multiples condamnations par ci par là, notamment une condamnation à 22 mois de prison ferme pour fraude fiscale, assortie d'une une amende de 10 millions d'euros, que va faire Patrice Motsepe ? Que vont faire les délégués de l'Assemblée générale de la CAF ? La réponse est attendue demain. Quand quelqu'un nage, c'est son ventre seulement qui est dans l'eau, sinon, on voit son dos.

À l’allure où vont les choses, face à la faible concurrence en face, beaucoup d’observateurs ne manquent pas de dire que Samuel Eto’o est destiné à diriger la CAF dans un avenir proche. Il faut d’abord se débarrasser de Patrice Motsepe, une chose qu’il serait en train de faire progressivement.