En cette période où se déroule la CAN féminine 2016, la plupart des taxis qui circulent au Cameroun, notamment dans la ville de Yaoundé, sont dans un piteux état.
«Absence de feux stop. Vielles carrosseries. Sièges détériorés, etc.», alors que le 19 mai 2016, le délégué régional des Transports pour le Centre, Josué Meyoua Me Mah, dans un communiqué, avait donné un délai de deux mois, soit jusqu’au 17 juillet 2016, aux propriétaires de taxis défectueux en circulation, de réfectionner leurs véhicules.
Selon Le quotidien de l’Economie de ce Mercredi 30 novembre 2016, les autorités du Ministère des Transports demandaient ainsi la réhabilitation des carrosseries défectueuses des taxis, l’adoption d’une couleur unique «jaune» sans fantaisie, l’amélioration du confort intérieur, la numérotation des portières avant sur fond rond visible à distance, l’immatriculation obligatoire des véhicules, la dotation d’un poste de radio dans chaque taxi. L’amélioration de l’état de propreté du véhicule et de la tenue vestimentaire de chaque conducteur. Ceci pour avoir des taxis «à la hauteur de la renommée du Cameroun».
Seulement, depuis le 17 juillet 2016, les conducteurs de taxi ne se sont toujours pas conformés évoquant plusieurs raisons. Par exemple, «on ne peut pas retaper une voiture tant que les routes sont dans un mauvais état. Avant la décision du Délégué des Transports, je venais de faire la tôlerie. Cependant, trois semaines après, c’est comme si je n’avais rien fait sur la voiture. Vous n’avez qu’à voir la route qui va de terminus Mimboman à la station Oil Libya Essos. C’est la catastrophe et ne saurait nous encourager à nous mettre en règle», regrette Pascal Owono, chauffeur de taxi dans la ville de Yaoundé.
«Pour faire une tôlerie partielle, c’est-à-dire refaire seulement la peinture, il faut un minimum de 60 000 FCFA. Pour ce qui est de la tôlerie complète, (peinture plus tapisserie), elle coûte environ 300 000 FCFA. Or, nous avons une famille à gérer. De plus, les usagers ne respectent pas le tarif en vigueur qui est de 250 FCFA, ce qui ne nous permet pas d’avoir la recette voulue. Moi je préfère jongler et travailler», affirme Patrice Kenfack, taximan.