• Samuel Eto’o était pourtant présent ce soir à Olembé
• Difficile de voir ses traces à la Télévision
• Les consignes d’Etoudi continuent par s’appliquer
C’était la deuxième sortie des Lions Indomptables du Cameroun ce jeundi à Olembé. Le Cameroun a validé son billet pour les 8ème de finale de la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies Cameroun 2021. Belle victoire des Lions 4 buts à 1 face aux Antilopes d’Ethiopie. Mais, pour la deuxième fois consécutive, les réalisateurs du match ont fait un blackout total sur Samuel Eto’o, le populaire président de la Fédération camerounaise de football. Cette situation confirme la thèse d’un musèlement orchestré par Etoudi.
Aujourd’hui, ceux qui ont suivi le match victorieux des Lions indomptables devant leur écran de télévision n’ont pas pu voir Samuel Eto’o. Pourtant, le président de la Fédération camerounaise de football était bel et bien présent dans la loge qui lui a été réservée. Qu’est-ce qui peut expliquer ce blackout total, où le tout puissant et très population Samuel Eto’o est obligé de « clandoter » avant de suivre un match des Lions.
C’est sans doute les consignes du Palais de l’unité qui continuent par s’appliquer.
« Mais où était donc passé Samuel Eto’o le 9 janvier ? C’est la polémique qui entoure le lancement de la CAN. Récemment élu président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), l’ex-footballeur n’a pas été vu sur les écrans de la télévision nationale, ni sur ceux du stade d’Olembe de Yaoundé lors de la cérémonie et du match d’ouverture qui a opposé le Cameroun au Burkina Faso.Pourtant, Eto’o était bel et bien présent à la tribune présidentielle, non loin de Paul et Chantal Biya, mais aussi d’Azali Assoumani, le président des Comores. Sauf que le triple ballon d’or africain est souvent descendu aux vestiaires pour soutenir les joueurs avant le match et lors de la pause. Les caméras de la CRTV, la télévision nationale, avaient-elles pour consigne de l’éviter ? », écrivait Jeune Afrique pour l’incident du premier match.
« Ces caciques du régime ont multiplié les stratagèmes pour s’assurer que la popularité de la star du football ne fasse pas de l’ombre à Paul Biya lors de l’ouverture de cette CAN au coût de 3 000 milliards de F CFA, pensée et mise en scène comme la consécration de ses quatre décennies au pouvoir. Il eut été en effet de très mauvais goût et – hors de question – de permettre au public de scander « Eto’o, président » en présence… du président Biya. D’ailleurs, le premier à l’avoir anticipé, c’est l’ex-footballeur lui-même. D’où son exil dans les vestiaires », a précisé le Magazine.