L'homme politique Valère Bessala a récemment porté une critique cinglante contre les dirigeants de la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC), dénonçant une malgouvernance systémique qui hypothèque l'avenir économique des pays membres.
Dans une déclaration sans détour, Bessala pointe du doigt la gabegie dans l'utilisation des fonds empruntés auprès des institutions internationales. Selon lui, les dirigeants contractent des dettes massives sans aucune préoccupation de développement réel.
L'homme politique décrit un tableau accablant des pratiques de gouvernance : "Ils louent les avions. Ils restent des éternités dans les hôtels avec des suites interminables. Ils font la noce toute l'année." Ces propos traduisent une critique profonde des dérives administratives et financières.
Bessala dénonce un mécanisme pernicieux où les emprunts servent à financer un train de vie somptuaire plutôt que le développement économique. "Le peuple ne voit jamais les résultats ou les réalisations de l'argent de la dette", martèle-t-il.
Le point d'orgue de sa critique réside dans le mécanisme de remboursement : "Quand vient le moment de rembourser, on augmente les impôts sur la tête du pauvre petit citoyen."
Le récent sommet extraordinaire de la CEMAC, apparemment imposé par le FMI, illustre selon Bessala l'échec cuisant des politiques économiques actuelles.
Une intervention qui met brutalement en lumière les dysfonctionnements d'un système où l'intérêt personnel semble primer sur le développement collectif.