Ça vient de tomber, la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) est dénudée. Un employé de la maison a dénoncé la gestion des cotisations sociales par le directeur général qui n’est autre que Mekoulou Mvondo.

Le journaliste Boris Bertolt a relayé la plainte en ces termes suivants : « Avant l’arrivée de l’actuel DG de la CNPS, chaque centre de prévoyance sociale disposait de deux comptes : un compte de recettes dans lequel tous les employeurs rattachés à sa gestion territoriale versaient les cotisations sociales dues au plus tard le 15 du mois auquel elles se rattachent, conformément à la réglementation en vigueur ».

Donc en fait, chaque centre de prévoyance sociale avait toutes les possibilités de vérifier l’identité des cotisants ainsi que le montant cotisé et de comparer ces données aux cotisations attendues.

Puis, il y a « un compte de dépenses qui servait à couvrir toutes les dépenses relatives au paiement des prestations sociales et aux dépenses de fonctionnement du centre, excepté les salaires », confie Bertolt.

Chaque centre pouvait donc « élaborer avec précision sa balance Emplois/Ressources mois par mois, avec la plus grande clarté. Le DG Mekoulou Mvondo et son directeur des finances vont clore tous les comptes de recettes des centres. Ils vont dans la foulée autoriser les employeurs à verser les cotisations sociales dues dans les banques de leur choix, où sont ouverts des comptes de la CNPS, y compris dans des établissements de microfinance ».

Dans la suite de son texte, le lanceur d’alerte fait savoir qu’il est « demandé aux centres de prévoyance sociale de recueillir en ligne les extraits de comptes des banques pour y fouiller les cotisations sociales devant être affectées à leur portefeuille. Le hic ici, c’est qu’en dehors de la BICEC, de la SCB et de la CBC, les centres n’ont pas accès à ces informations auprès des autres banques et des établissements de microfinance et doivent se rabattre sur les entreprises pour obtenir des informations relatives à leurs cotisations, ce qui est mal accepté par ces dernières ».

« Ceci amène les centres à communiquer des recettes de cotisations sociales incomplètes, et l’ensemble de ces informations incomplètes est compilé et publié par la comptabilité centrale. Le cumul ainsi compilé est très différent du cumul réel versé par les entreprises auprès des banques et des établissements de micro finance. La question que l’on peut se poser est celle de savoir où va la différence entre les cotisations sociales compilées et les cotisations sociales effectivement versées par les employeurs ? Seuls le DG et le directeur des finances maîtrisent les montants réellement recouvrés », souligne la source.

Selon ce qui est raconté, le DG de la CNPS ferait le forcing auprès des membres du Conseil d’administration aux fins d’obtenir l’externalisation de la gestion des cotisations sociales. C’est dire que « des personnes n’ayant en principe rien à voir avec la CNPS (c’est à prouver) se verraient confier la gestion des cotisations sociales constituant l’essentiel des recettes, depuis leur détermination jusqu’à la gestion du contentieux y relatif. Que fera-t-on des contrôleurs et des enquêteurs qui ont été formés à grands frais ? », se demande Boris.