Vendredi dernier, une équipe de la Commission Nationale Anti Corruption (CONAC) conduite par son vice-président, Pr François Anouka, en compagnie d'autres autorités de la place, vont descendre à Nnemeyong I, un village situé à une dizaine de kilomètres d'Ebolowa (région du Sud). Rendus au poste de contrôle mixte police-gendarmerie, l'équipe trouvera assis à l'entrée un adjudent-chef de gendarmerie et une dame inspecteur de police.
Comme à l'accoutumée, c'est installés à l'entrée de la barrière de contrôle, non loin d'un bar que ces derniers procèdent au contrôle des véhicules de transport en commun. Ce jour-là le convoyeur, maîtrisant apparemment le code de conduite se rapproche d'eux avec un bordereau en main et toutes les mesures qui accompagnaient la réception dudit bordereau.
Rapproché par l'équipe de la CONAC qui scrutait discrètement la scène, le convoyeur va subir une batterie de question, et finira par lacher prise. "Je suis venu au contrôle payer la route", confie t-il. Il déclinera même par la suite le montant à payer pour ce groupe et pour chacun des cinq barrières érigées de Sangmélima à Ebolowa. D'après le quotidien Le Messager du lundi 7 août 2017, certains usagers de cet axe routier de Mengong affirment qu'à ce poste, munis de pièces ou pas, ils payent 2000 FCFA pour la brigade routière, 2000 FCFA pour le poste mixte, idem à l'entrée de Mengong après le péage, où sont placés des éléments confortablement assis dans leurs véhicules.
A en croire le journal, ce n'est qu'après avoir payé que les usagers sont exempts d'interpellation quel que soit le nombre de passagers à bord, surcharge inclue. Par conséquent, sur cet axe bitumé de 30 km, le coût du transport par personne varie entre 800 et 1000 FCFA. Cette situation est récurrente sur plusieurs axes routiers du Cameroun, principalement dans des villages réculés et même parfois sur certains grands axes routiers, au plus grand dam des populations qui subissent chaque jour à leur dépend la cupidité des agents de contrôle routiers.