Actualités of Thursday, 16 June 2022

Source: www.camerounweb.com

CONFIDENCE : en 1982, ce n'était pas Biya qui devait prendre le pouvoir

« C’est un anglophone qui devait prendre le pouvoir » « C’est un anglophone qui devait prendre le pouvoir »


• Paul Biya est au pouvoir depuis 1982

• Il a succédé à Ahmadou Ahidjo

• En le faisant, il a brisé le plan prévu

L’élection présidentielle au Cameroun est prévue pour 2025. La grande question que tout le monde se pose, c’est si le président du Rassemblement démocratique pour le peuple camerounais (RDPC), Paul Biya (89 ans) se représentera-t-il oui ou non ? Pour l’instant, le parti ne donne aucune indication.

En attendant, le secrétaire général à la communication du SDF (Social Democratic Front) Littoral, Xavier Beleme Anang exprime que ce n’était pas Paul Biya qui devait remplacer Ahmadou Ahidjo à l’époque où il a pris le pouvoir.

Le militant du SDF a été invité dans les locaux d’ABK radio, jeudi le 16 juin 2022. C’est depuis là-bas qu’il a donné son point de vue, s’accoudant sur les éléments d’information dont il dispose, sur la succession entre Ahmadou Ahidjo malade à l’époque et Paul Biya qui était jadis Premier ministre.

En réalité, c’est un 04 novembre 1982 que le président de la République camerounaise, Ahmadou Ahidjo Babatoura, âgé autrefois de cinquante-huit (58) ans, a annoncé sa démission pour s’occuper de son état de santé dégradant. Comme prévu par la Constitution nationale, le Premier ministre Paul Biya, âgé de quarante-neuf (49) ans en ce moment, a pris sa place. Xavier Beleme Anang est convaincu que ce n’était pas comme cela qu’il fallait procéder.

En 1982, quand le président Ahmadou Ahidjo quittait le pouvoir, c’est un anglophone qui devait prendre le pouvoir parce que c’est ce qui était convenu à Foumban, mais l’accord a été violé et il stipulait que quand un président était francophone, le Premier ministre devait être anglophone et vice versa. Aujourd’hui le président de la République est francophone ; le président du Sénat est francophone et le président de l’Assemblée nationale est francophone.

Crise anglophone et retraite de John Fru Ndi

Ce sont des extrémistes (ambazoniens et gouvernement) qui gèrent cette crise en face à face et c’est cela qui justifie le bilan catastrophique de cette crise. Comme toutes les crises dans le monde, c’est la table de négociation et la voix du dialogue qui doivent être privilégiées, l’origine de cette crise est un problème de non-respect des accords de Foumban.

Le chairman John Fru Ndi n’est plus le chairman des années 90 ; aujourd’hui il est vieux et a des maladies. Pendant trente-deux (32) ans, il était à la tête du parti et lors du prochain congrès il va passer la main.