Une onde de choc secoue actuellement la scène politique camerounaise alors que Franck Biya, fils du président en exercice Paul Biya, semble se préparer à entrer dans l'arène des prochaines élections présidentielles. C'est du moins ce qu'affirme le journaliste Boris Bertolt.

L'annonce, qui n'a pas encore été officiellement confirmée, a suscité des spéculations intensives et alimenté les discussions dans tout le pays sur la signification de ce possible défi familial. Si Franck Biya, 48 ans, décide effectivement de se présenter aux élections présidentielles, il affronterait son propre père, Paul Biya, qui est au pouvoir depuis 1982, soulevant ainsi des questions profondes sur la dynamique du pouvoir au sein de la famille Biya.

Selon Boris Bertolt, ce geste audacieux de Franck Biya pourrait signaler un désir de changement générationnel au sein du parti au pouvoir, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Certains observateurs politiques voient cela comme un acte de dissidence, tandis que d'autres y voient une tentative de modernisation d'un parti souvent critiqué pour son manque de renouvellement.

Cette décision, si elle se concrétise, pourrait également refléter les tensions croissantes au sein du parti au pouvoir, avec des factions internes qui se disputent le contrôle et cherchent à influencer la direction future du pays. Les partisans de Franck Biya considèrent peut-être cette candidature comme une opportunité de renouvellement et de revitalisation du parti.

Cependant, cette démarche ne se fera pas sans obstacles. La question de savoir comment les électeurs réagiront à cette candidature au sein de la population camerounaise reste à déterminer. Certains pourraient voir cette candidature comme une opportunité de changement, tandis que d'autres pourraient la percevoir comme une manoeuvre politique calculée.

Alors que le Cameroun se prépare pour une élection présidentielle potentiellement historique, l'avenir politique du pays semble plus incertain que jamais. Franck Biya, en se lançant dans cette course, ouvre un chapitre politique inédit pour le Cameroun, un chapitre qui pourrait redéfinir le paysage politique du pays à long terme.