Jean Bruno Tagne, journaliste bien connu pour son franc-parler, exprime une profonde exaspération vis-à-vis de la situation actuelle du Cameroun. Lors d’une récente discussion, il n’a pas mâché ses mots, allant jusqu’à prédire une fin malheureuse pour le président Paul Biya, âgé de 92 ans. « En tout cas, Biya va mal finir ! Très mal même ! », a-t-il lâché avec une amertume palpable.

Pour Tagne, Paul Biya incarne un leader à bout de souffle, insensible à la souffrance de son peuple. Il décrit un homme qui, malgré sa longévité politique et sa position au sommet de l’État depuis 43 ans, a échoué à transformer le Cameroun en une nation prospère et respectée. « C’est une ampoule grillée. Il ne ressent plus rien. Ni pour la souffrance des Camerounais, ni pour les pleurs de ses compatriotes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ni pour les cris de faim qui remontent de partout », déclare-t-il avec une désillusion palpable.

Aux yeux de Jean Bruno Tagne, le problème ne se limite plus seulement à la figure de Paul Biya, mais surtout à ceux qu’il a placés dans des postes clés au fil des années. « L’enfant du serpent, c’est le serpent », rappelle-t-il, insistant sur le fait que les véritables menaces pour le Cameroun post-Biya sont les « créatures » du président. Ce sont, selon lui, des individus dangereux, incompétents et avides de pouvoir. Ces derniers, qui ont contribué à détruire le pays aux côtés de Biya, seraient prêts à tout pour préserver leurs acquis mal acquis. « Si par malheur le pays retombait entre leurs mains de pirates, il n’y aurait pas de mots pour décrire le drame camerounais », avertit-il.

Jean Bruno Tagne ne se fait pas d’illusion quant à une éventuelle implosion du régime après le départ de Biya. Il met en garde ceux qui espèrent une bataille interne parmi les proches du président. « La pègre sait se rabibocher, se mettre ensemble, faire table rase des conflits du passé pour sauver la ‘famille’ et les biens volés », dit-il, dénonçant ainsi un système où la corruption est profondément enracinée.

Le journaliste exhorte le peuple à ne pas se taire face à cette situation. « Le peuple doit crier. Crier fort pour que jamais ils n’aient la paix. Et que soit l’avènement des patriotes qui construiront le pays sur des bases saines », conclut Jean Bruno Tagne.