Pour Laure Noutchang, le régime de Paul Biya prépare un véritable procès politique de la honte ce 15 septembre 2022. Beaucoup de voix s’élèvent pour demander la libération de ses prisonniers d’opinion.
Le Procès politique de la honte s'annonce.
Dans ce procès des militants du mrc qui a commencé depuis de longs mois et dont la suite s'annonce pour le 15 septembre , il ne faut pas seulement écouter ce que le régime vous dit à travers une justice soumise à ses ordres.
Il faut aussi et surtout rechercher ce qu'il vous cache.
Il vous cache que la confrontation oppose ceux qui veulent faire perdurer la dictature au Cameroun et ceux qui veulent que cette dictature cède la place à la démocratie.
Il vous cache que ce procès ne prend tant de temps que parce-que la justice Camerounaise est soumise au pouvoir exécutif et sert d'outil de répression de la concurrence politique .
Il vous cache que toutes les manifestations jusqu'ici organisées par le MRC ont toujours eu un caractère pacifique et n'ont jamais visées la déstabilisation des institutions où la prises du pouvoir par la violence . La preuve c'est que la récente manifestation du MRC à Bafoussam à été officiellement autorisée. Imaginez-vous le régime de Yaoundé entrain d'autoriser les manifestations d'un parti politique qui veut le renverser par une insurrection ?
Dites donc,
Le MRC aurait-il reçu l'autorisation de manifester a Bafoussam si les accusations d'insurrection visant à déstabiliser les institutions où a prendre le pouvoir par la violence étaient fondées ?
Connaissant le régime frileux de Yaoundé, ma réponse c'est non. Si Yaoundé était convaincu que le MRC veut déstabiliser les institutions où veut prendre le pouvoir par la force, il ne l'aurait jamais autorisé de manifester à Bafoussam. C'est la preuve que tout ce qui est dit pour maintenir les militants du mrc en prison repose sur un tissu de mensonges. Le procès des militants du mrc qui se tiendra dans quelques jours est donc clairement un procès politique maquillé par une litanie de mensonges dont l'objectif est de réprimer les voies dissidentes qui pèsent et qui comptent.
On ne peut parler de démocratie là où le pouvoir exécutif utilise la justice à sa guise pour réprimer les voies dissidentes qui pèsent et qui comptent .
Ce qui va se passer dans les prochains jours dans les tribunaux de Yaoundé et d'ailleurs au Cameroun n'est pas un procès au sens noble du terme. Il s'agira de la suite d'un simulacre de procès dans lequel ceux qui veulent faire perdurer la dictature au Cameroun persécutent ceux qui veulent que cette dictature cède la place à une démocratie authentique et à un État de droit respectueux des libertés ... C'est de cela qu'il s'agit et de rien d'autre.
Il s'agit d'un procès politique de la honte.
Le sens de la saine justice n'offre qu'une seule possibilité au régime de Yaoundé : libérer Olivier Bibou Nissack et ses Camarades et les affronter dans de saines concurrences politiques comme cela se fait dans toutes les démocraties du monde.
Car les maintenir en prison serait non seulement une grave injustices, mais aussi un aveu de faiblesse et une preuve que le MRC est certainement le plus grand parti politique au Cameroun. Sinon de quoi a-t-on peur face à un parti politique qui a choisi de prendre le pouvoir par les urnes et dans la paix ?
AFDD