Ce n’est pas la sérénité au niveau du Ministère des Finances. Selon des indiscrétions, c’est la débandade pour ne pas dire le sauve-qui-peut. L’audit en cours sur la gestion de la Ligne 65 et 94 aurait conduit des gens à fuir le pays… la situation serait intenable.
« En exécution des Très Hautes Instruction du Président de la République, relatives à l'audit de la gestion des ressources issues des chapitres 65 (dépense communes de fonctionnement) et 94 (Interventions en Investissements ) au titre des exercices allant de 2010 à 2021, dépêchée auprès du MINFI et du MINEPAT, une équipe de mission conduite par le Ministère Délégué à la Présidence chargé du Contrôle Supérieur de l’Etat (CONSUPE), séjourne depuis plusieurs jours au MINFI. Dans le cadre des diligences y afférentes, l’équipe mission du CONSUPE, a sollicité auprès de la DRH par lettre n°001429/L/PR/CONSUPE/SG/DIAP/MSCV-GRDCFI 65 94 du 22 septembre 2022, de faire convoquer auprès de leur bureau situé à la porte 127 bâtiment A mille sept cent quatre vingt-dix 1790 personnels du MINFI du 26 au 30 septembre 2022, pour affaire urgente les concernant », lit-on dans la note de mission.
Depuis, plusieurs agents ont été déjà entendus. Mais pas tous. A en croire des indiscrétions, plusieurs auraient pris la poudre d’escampette et manquent à l’appel. Se reprochent-ils quelque chose ?
« De sources proches de l’équipe d’auditeurs du ministère délégué à la présidence chargé du Contrôle supérieur de l’État (Consupe), les premières investigations sur les frais de mission engagés sur cette ligne de souveraineté révèlent quelques entorses aux prescriptions réglementaires. Par exemple, apprend-on, alors que la pratique en vigueur à la Fonction publique camerounaise stipule que le nombre de jours de mission à effectuer par un agent de l’État n’excède pas 100 au cours du même exercice budgétaire, les auditeurs du Consupe ont découvert des cas où des fonctionnaires cumulent jusqu’à 600 jours de mission par an, soit six fois la norme.Dans le même temps, apprend-on des mêmes sources, de nombreux agents de l’État ont régulièrement perçu la totalité de leurs frais de mission engagés sur la ligne 65, avant même d’effectuer ladite mission ou pas. Alors que la réglementation en vigueur prescrit que seulement 60% des frais soient perçus avant le départ en mission. Le reste des 40% devant être versé à l’agent public à son retour, après avoir dûment déposé son rapport de mission », rapporte le confrère www.investiraucameroun.com
En ce qui concerne l’audit, il nous revient que les preuves sont aussi accablantes puisqu’il ressort des financements illicites, de grands médias, des immeubles, des Instituts universitaires et autres.
Ligne 94 et 65 : 1790 employés du Ministère des finances convoqués au Consupe
Sous hautes instructions du président de la République Paul Biya, le Secrétaire Général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh a ordonné un audit sur la gestion des ressources issues des chapitres 65 (dépenses communes de fonctionnement) et 94 (interventions en investissement) au titre des exercices allant de 2010 à 2021. Lequel audit, on le souhaite bien, viendra enfin mettre la lumière sur l'une des périodes les plus noires de la vie économique du Cameroun. C'est donc à cet effet que 1790 personnels du Minfi ont été convoqués au Contrôle Supérieur de l'État (Consupe) le mois dernier.
En effet, selon les documents que la rédaction de camerounweb.com a consultés, dans le cadre de l'audit de la gestion des ressources issues des chapitres 65 (dépenses communes de fonctionnement) et 94 (interventions en investissement) allant de 2010 à 2021, une équipe de mission conduite par le Ministère Délégué à la Présidence chargé du Contrôle Supérieur de l'Etat (Consupe) dépêchée au Ministère de l'économie, de la planification et de l'aménagement du territoire (Minepat) et au Ministère des finances (Minfi) a séjourné pendant depuis plusieurs jours au département ministériel de Louis Paul Motaze. Ainsi, dans le but d'avoir les pièces justificatives des missions engagées dans le chapitre 65, mille sept cent quatre-vingt-dix (1790) personnels du du ministère des finances ont été convoqués du 26 au 30 septembre 2022 pour affaire urgente les concernant.
Une fois informé, le ministre des finances, Louis Paul Motaze a écrit au Chef de la division de la prévision du Minfi le 30 septembre dernier pour lui demander de sensibiliser les responsables et personnels concernés pour l'efficacité de cette démarche.
Soulignons que cet audit intervient dans un contexte où plusieurs milliards ont été dilapidés dans des projets parfois fictifs comme certains agropoles , plusieurs usines ont été financé sans réalisations ( Usine de mangues de Ngaoundere , usine de riz de Galim ,usine de découpes de pommes de terres de Babadjou ,usine d'avocat Mbouda , usine d'ananas de Hlowe ,usine cacao Mbalmayo , certains morts né comme l'usine de poulets de Bafang , usine de poulet de Bomono , usine de manioc de Sangmelima , usine des tracteurs d'Ebolowa etc...
Des milliards sont allés dans des projets scandaleux , c'est le cas de l'autoroute Yaoundé -Nsimalen ,10.8 kilomètres qui coûte 09 ans après le début des travaux 200 milliards de fcfa. Un projet qui initialement devait coûter 35 milliards.
C'est le cas de l'autoroute Douala-Yaounde dont le coût total est passé de 245 Milliards à 850 milliards. En 09 ans de travaux ,la première phase n'a jamais été réceptionnée.
C'est le cas du barrage hydroélectrique de Mékin ,15 MW et qui devait coûter 25 milliards de fcfa,09 ans après le barrage n'est toujours pas livré et a déjà coûté plus de 100 milliards de fcfa.
Le Cameroun a été humilié aux yeux du monde pour son incapacité à livrer dans les délais les infrastructures sportives. Jusqu'en 2021, il a fallu que la présidence s'y mêle pour que la CAF entérine sa décision.
La dette du Cameroun sous l'ère de ces responsables de l'administration est passé de 900 milliards de fcfa en 2010 à 12 milliards de fcfa en 2022. Sans réel impact sur la qualité de vie des populations.
Rapellons que cette saignée financière avait obligé le premier ministre à signer un décret interdisant le financement des projets immatures.