Selon une enquête exclusive de Jeune Afrique, les hautes sphères militaires camerounaises ont commencé à élaborer discrètement des scénarios de transition. Le magazine révèle que la longue absence du président Paul Biya à Genève en septembre et octobre 2024 a déclenché des discussions inédites au sein de l'armée.
D'après les informations recueillies, trois corps d'élite sont au cœur des préoccupations : la Garde présidentielle du colonel Raymond Charles Beko'o Abondo, le Bataillon d'intervention rapide (BIR) dirigé par le colonel François Pelene, et la Brigade du quartier général sous le commandement de Charles Alain Matiang.
Le magazine panafricain révèle notamment que le BIR dispose d'un avantage stratégique significatif avec ses hélicoptères d'attaque Mi-24 basés à Yaoundé. Cette supériorité aérienne inquiète certains hauts gradés qui, selon les sources de Jeune Afrique, plaident pour un rééquilibrage des forces.
L'enquête met également en lumière les liens étroits entre le BIR, fort de ses 9 000 hommes, le secrétaire général de la présidence Ferdinand Ngoh Ngoh, et l'homme d'affaires israélien Eran Moas, décrit comme un conseiller officieux influent.