Actualités of Tuesday, 1 October 2024

Source: www.camerounweb.com

CONFIDENTIEL : les vraies raisons cachées derrière la candidature d’ Akere Muna

CONFIDENTIEL : les vraies raisons cachées derrière la candidature d’ Akere Muna CONFIDENTIEL : les vraies raisons cachées derrière la candidature d’ Akere Muna

Dans un paysage politique camerounais en pleine effervescence, Akere Muna, figure emblématique du barreau et personnalité influente de la société civile, vient de marquer un tournant décisif dans sa carrière. Le 28 août dernier, l'ancien bâtonnier d'origine anglophone a été investi comme candidat à l'élection présidentielle de 2025, ravivant ainsi ses ambitions politiques après une tentative avortée en 2018.


C'est sous la bannière du parti Univers, dirigé par Prosper Nkou Mvondo, qu'Akere Muna a choisi de se lancer dans cette nouvelle aventure politique. Mais il ne s'arrête pas là. L'avocat bénéficie également du soutien d'une coalition hétéroclite regroupant une vingtaine d'organisations politiques, parmi lesquelles on trouve une faction de l'historique Union des populations du Cameroun (UPC). Cette large base de soutien témoigne de la capacité de Muna à rassembler au-delà des clivages traditionnels.

"Je me suis senti honoré par le professeur Nkou Mvondo et son parti politique, qui m'ont choisi comme candidat à la présidence pour les élections de 2025", a déclaré Muna sur le réseau social X, anciennement Twitter. Il a ajouté : "Le travail et la bataille pour sauver l'âme de notre cher pays continuent", soulignant ainsi sa détermination et l'ampleur de la tâche qui l'attend.


Le chemin qui a mené Akere Muna à cette investiture n'a pas été sans embûches. Après avoir renoncé à transformer son mouvement NOW, lancé en 2018, en parti politique, l'avocat s'est retrouvé face à un défi de taille : trouver une structure capable de porter ses ambitions présidentielles, la loi camerounaise exigeant que tout candidat soit investi par un parti ayant au moins un élu.

Les négociations ont été intenses et parfois infructueuses. Un temps pressenti pour rejoindre l'Alliance pour la transition politique (ATP) de Olivier Bile et Cabral Libii, Muna a finalement choisi de tracer sa propre voie. Des pourparlers avec le Parti de l'alliance libérale de Célestin Bedzigui n'ont pas abouti, ce dernier évoquant un "désaccord stratégique et opérationnel". C'est finalement le parti Univers qui lui a ouvert ses portes, voyant en lui un candidat capable de porter un projet de changement pour le Cameroun.


La route vers le palais présidentiel s'annonce semée d'embûches pour Akere Muna. Le Cameroun fait face à des défis multiples, et le candidat devra convaincre un électorat parfois désabusé de sa capacité à y répondre.

La crise sociopolitique qui secoue les régions anglophones, dont il est originaire, reste un enjeu majeur. Muna devra proposer des solutions crédibles pour résoudre ce conflit qui mine le pays depuis plusieurs années. Par ailleurs, son retrait de la course en 2018 en faveur de Maurice Kamto reste dans les mémoires. Il lui faudra expliquer ce choix et convaincre de sa détermination à aller jusqu'au bout cette fois-ci.

Face à des candidats déjà bien installés comme Cabral Libii du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) ou Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Muna devra trouver sa place et affirmer sa singularité.


Malgré ces défis, Akere Muna dispose d'atouts non négligeables pour mener sa campagne. Sa notoriété en tant qu'ancien président de Transparency International et son engagement constant en faveur de la bonne gouvernance lui confèrent une crédibilité certaine. Récemment, il s'est illustré par ses prises de position fermes dans l'affaire Glencore, un scandale de corruption qui a secoué le pays.

Son équipe de campagne, bien qu'encore en cours de constitution, peut déjà compter sur des personnalités de poids comme le journaliste Paul Mahel et l'avocat Agbor Balla. Ces soutiens témoignent de la capacité de Muna à fédérer des compétences diverses autour de son projet.


L'engagement d'Akere Muna pour un "mandat transitoire non renouvelable", tel que rapporté par les responsables du parti Univers, pourrait bien être un élément clé de sa campagne. Cette promesse, si elle se confirme, marquerait une rupture avec la pratique politique camerounaise et pourrait séduire un électorat en quête de renouveau.

À douze mois de l'échéance électorale, la candidature d'Akere Muna vient rebattre les cartes de la politique camerounaise. Son expérience, sa vision et son engagement pour la bonne gouvernance pourraient bien faire de lui un candidat de poids dans cette course à la présidence. Reste à voir comment il parviendra à transformer ces atouts en une dynamique victorieuse face à des adversaires aguerris et dans un contexte politique toujours aussi complexe.