Dans une décision surprenante, le président de l'Assemblée nationale du Cameroun, Cavaye Yeguie Djibril, a procédé au limogeage de son Directeur de cabinet, Boukar Abdourahim.
Cette annonce fait suite aux propos polémiques tenus par ce dernier concernant les recrutements au sein de l'Assemblée nationale.

Boukar Abdourahim, récemment au cœur de tensions croissantes en raison de sa proximité apparente avec le président de l'Assemblée nationale, a été remplacé par Kamsouloum Elhadji Hachimi. Ce dernier, ancien administrateur principal de la santé, prend désormais les rênes du poste de Directeur de cabinet.

Cette décision intervient dans un contexte où les députés accusaient Boukar Abdourahim de concentrer excessivement les pouvoirs de gestion, générant des frictions au sein de l'Assemblée nationale. Des allégations de détournement de fonds, de factures disparues et de travaux payés mais non réalisés ont également été soulevées à son encontre.

Les déclarations incendiaires de Boukar Abdourahim ont ravivé le débat sur les suspicions de clientélisme entourant la gestion de l'Assemblée nationale. Lors d'un discours enflammé le 28 août dernier à Tokombéré, l'arrondissement d'origine du président de l'Assemblée, il a évoqué des changements dans les postes clés de l'institution, suscitant l'indignation et la critique.

Les députés, ne tolérant plus cette situation, ont réclamé le départ de Boukar Abdourahim, mettant en lumière les tensions internes et les préoccupations quant à la transparence et à la gestion au sein de l'Assemblée nationale. Cette restructuration soulève des interrogations sur les futurs développements au sein de l'institution parlementaire camerounaise et sur la manière dont elle abordera les défis liés à la gouvernance interne.