Le Quotidien Émergence numéro 844 du jeudi 29 septembre 2016 rapporte qu’Hamadou Dawa, le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Ngaoundéré (CUN), va devoir se présenter dans les prochains jours au Tribunal Criminel Spécial (TCS). Car, l’affaire de détournement supposé de la somme 620 millions de FCFA a été portée devant cette juridiction.
Partant du fait que le délai que lui avait donné la Direction du Budget du Ministère des Finances pour clarifier sa gestion de fonds de la période allant de 2011 à 2016 a expiré. Et, selon des sources bien introduites à la Communauté Urbaine de Ngaoundéré, il n’a pas pu apporter des éclaircis attendus par ladite Direction. Approché par le quotidien, «Hamadou Dawa s’est refusé de tout commentaire. Il n’a ni confirmé ni infirmé sa convocation au TCS et encore moins les accusations de détournement de deniers publics», lit-on.
Pour rappel, la Division du Contrôle Budgétaire de l’Audit de la Qualité de la Dépense du Ministère des Finances a adressé une correspondance datée du 22 août 2016 au Délégué du Gouvernement. Dans ladite correspondance, le Chef de mission demande des renseignements et des explications à celui-ci. «En exécution de la lettre de mission du 27 mai 2016 de monsieur le Ministre des Finances et après exploitation des documents mis à la disposition de l’équipe de mission, des descentes effectuées sur les sites de travaux et d’aménagements urbains, l’équipe des travaux a fait les constats», peut-on lire dans le document. Ces constats portent sur des faits de «décaissement et la perception indue et ce par plusieurs décharges pendant la période allant de février 2011 à juillet 2016 de la somme de 620 655 415 FCFA».
C’est donc par une mise au point que s’achève la correspondance: «il reste entendu que le refus de fournir ces explications constitue un aveu de forfaiture dit de détournement de deniers publics conformément aux dispositions de l’article 18 du décret n°97/048 du 5 mars 1997 qui dispose que «sans préjudice de l’application des articles 124, 129, 138 et 188 du Code pénal toute réponse différée est assimilable à un refus».