Dans le cadre de l'affaire d'audit de la gestion des actifs résiduels de l’ex-Onpc, Oncpb et Regifercam qui oppose le cabinet Atsu et le Consupe, trois inspecteurs de l'Etat du Cameroun ont comparu hier jeudi 04 août au Tribunal de première Instance de Douala Bonanjo.
les inspecteurs WAMBANG Nyamalum Alfred, ABOUBAKARY MODIBO AMADOU et El HADJ HASSAN appartenant au CONSUPE se sont enfin présentés devant le juge, suite à une citation directe introduite par le Cabinet Atsu contre eux.
D'après des révélations faites par le lanceur d'alertes Boris Bertolt, les trois inspecteurs ont avoué avoir falsifié des documents. Ragaillardis par "l'immunité" qu'ils disent avoir, ils auraient fait cette déclaration sans gène devant le juge.
"Plusieurs fois attendus au Tribunal de première Instance de Douala Bonanjo depuis le mois de mai 2022, à la suite d’une citation directe introduite par le Cabinet Contre ceux-ci pour abus de fonction, fabrication de preuves, coalition contre les lois, complicité d’outrage à témoin, diffamation et violences, Les inspecteurs d’Etats ont finalement comparu ce jour 04 août 2022 devant les juges de ladite juridiction. Pour seule moyen de défense ils ont argué que le décret de 1997 qui organise les missions mobiles CONSUPE leur confère une immunité de poursuites. Un argument qui a été vite balayé par les avocats de la partie plaignante, les avocats ont non seulement indiqué que ce décret rappelle seulement que les inspecteurs d’Etat doivent s’assurer de la régularité des actes posés à l’occasion de leurs mission. Auquel cas, ils ne sont pas susceptibles de poursuites", écrit le lanceur d'alertes Boris Bertolt.
"Mais dans cette affaire où les inspecteurs dEtat étaient poussés par une logique de représailles de leur hiérarchie Ferdinand NGOH NGOH , les avocats du Cabinet ont égrené une longue et interminable liste d’actes irréguliers posés par les prévenus lors de cette mission qualifiée aujourd’hui d’une montagne qui n’aura accouché que d’une souris. Le public qui aura été harcelé pendant de longs mois par les soi-disantes malversations du Cabinet ATOU attend toujours selon les dires des avocats du plaignant. Dans la liste non exhaustive de ces actes irréguliers, la violation de la loi de 2018 qui précise le domaine de compétences du CONSUPE, l’absence d’une Décision du Président de la République vu la qualité d’organisme privé du cabinet ATOU et pour aggraver la situation, les sieurs WAMBANG et El HADJ HASSAN ont fait usage de commissions d’emplois fictives d’inspecteurs d’Etat qu’ils ne détenaient pas au moment de leur mission décriée", ajoute le journaliste politique.
Rappelons que par communiqué de ce 12 janvier 2022, Rose Mbah Acha, le Ministre délégué à la Présidence de la République chargé du Contrôle supérieur de l’Etat, a de nouveau mobilisé la Brigade spéciale de contrôle et de vérification dans le cadre des opérations relatives à la gestion des actifs résiduels des ex-entreprises publiques.
17 acquéreurs d’immeubles bâtis ou non-bâtis (2006 et 2021) ont par conséquent été convoqués par les services du Consupe. Les intéressés personnes privées et entreprises étaient censées, d’après le communiqué de Rose Mbah Acha, être munis des documents ou pièces justifiant leur acquisition. Ce nouveau développement fait suite à la suspension de signature décidée par le Consupe à l’encontre de l’huissier de justice Lazare Atou, conformément aux dispositions de l’article 8 al.2 du Décret du 5 mars 1997 sur les missions mobiles de vérification, et après de graves irrégularités constatées dans la gestion des actifs résiduels des entreprises publics dont il avait la charge depuis 2006. Faits potentiellement constitutifs d’irrégularités de nature à porter un préjudice grave et irréversible à la puissance publique, indiquait Rose Mbah Acha dans une précédente sortie.