Dans une interview exclusive accordée à Jeune Afrique, l'opposant camerounais Cabral Libii a évoqué sa candidature à l'élection présidentielle de 2025 et les défis auxquels il fait face au sein de son parti, le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN).

Cabral Libii a déclaré se sentir mieux préparé pour la présidentielle de 2025 que pour sa première participation en 2018. Il a reconnu que sa volonté n'était pas aussi affinée qu'aujourd'hui et qu'il se reposait sur sa notoriété médiatique. Depuis lors, il a travaillé à corriger ses erreurs et à affiner sa stratégie pour la prochaine élection.

L'opposant camerounais arrivé en 3ème position lors de la dernière présidentielle a également abordé les conflits internes au sein du PCRN, notamment avec Robert Kona, l'un des fondateurs du parti qui souhaite lui ravir la présidence. Cabral Libii a expliqué que Robert Kona et son clan avaient bloqué le dernier congrès prévu à Kribi avec l'aide de leurs amis du gouvernement. Suite à cela, Kona a été exclu par les fondateurs du parti lors d'un conseil de discipline. Cependant, le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a refusé de reconnaître cette exclusion, et l'affaire se joue désormais sur le terrain juridique.

Cabral Libii a exprimé sa confiance quant à l'issue du procès et a souligné l'importance de la résistance des militants du PCRN face aux tentatives d'imposer des décisions contre leur volonté. L'opposant continue de travailler à l'implantation de son parti à travers le Cameroun en vue de la prochaine élection présidentielle.

En ce qui concerne la forme de l'État et les solutions pour le conflit dans les régions anglophones, Cabral Libii a défendu l'idée d'un fédéralisme apte à construire un véritable État camerounais. Il croit en une transition politique post-Paul Biya et poursuit son combat pour un changement au Cameroun.