Dans un article publié ce lundi 24 octobre, le magazine Jeune Afrique dévoile la stratégie du président du PCRN pour avoir des chances de remporter l'élection présidentielle de 2025.
Pour cela, le député doit gagner davantage en popularité. Mais en face de lui, un Maurice Kamto plus populaire, même si le parti qu'il dirige, le MRC n'a aucun élu jusqu'ici.
Libii doit également faire face au régime Biya qui compte en son sein plusieurs acteurs politiques, vieux routiers qui connaissent bien comment le pouvoir est géré.
"Coincé entre Paul Biya et Maurice Kamto, qui occupent presque tout l’espace, l’opposant Cabral Libii se démène pour exister médiatiquement. Objectif : attirer la lumière avant la présidentielle de 2025.", écrit Jeune Afrique.
Les médias au cœur de la stratégie Libii
La stratégie du président du PCRN consisterait a renforcer sa présence sur les médias, susciter des polémiques, provoquer s'il le faut; avec pour objectif in fine, d'occuper les débats sur les médias traditionnels et sur les réseaux sociaux.
"C’est le dernier né du paysage médiatique camerounais. Le 6 octobre, l’on apprenait, sur les réseaux sociaux, la naissance d’un tabloïd intitulé Capitale Info. Le mensuel, qui promet de « traiter les informations en profondeur », vient enrichir l’offre, déjà très abondante, des titres de presse nationaux. Près de 500 journaux paraissent ou disparaissent en effet à la vitesse d’un battement de cils, ce qui explique que leur création passe presque toujours inaperçue. Si Capitale Info fait exception, c’est parce que sa venue au monde a été annoncée par Cabral Libii, leader du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) et député à l’Assemblée nationale.
L’opposant n’est pourtant pas officiellement associé à ce projet éditorial. Et bien qu’une rubrique lui ait été réservée dans le premier numéro, son nom n’apparaît pas sur la liste des fondateurs. Il n’a cependant échappé à personne que la directrice de la publication n’est autre qu’Anne-Féconde Biloa, la porte-parole de son parti, et que d’autres membres de son premier cercle figurent également dans l’ours du journal, à commencer par Axel Ebe, le directeur de la rédaction", ajoute Jeune Afrique.