La situation économique du Cameroun est très inquiétante. Depuis le début de l’année, l’économiste camerounais Dieudonné Essomba alertait l’opinion publique nationale sur une éventuelle crise économique au Cameroun. Il a répété à plusieurs reprises que les comptes de l’Etat sont vides. Selon le chroniqueur télé chez Vision 4, le budget du Cameroun serait d’ailleurs confisqué par le Fonds Monétaire international pour régler les dettes du pays.
« Il n‘y a pas d’argent ! Ou plus exactement, le FMI a saisi notre budget et doit d’abord payer nos créanciers, avant de nous laisser le reste. En réalité, le budget du Cameroun qui ne se réalisait que de Mars à Novembre va désormais se réaliser de Mai à Août, soit seulement 3 Mois d‘activité », avait déclaré l’économiste dans une tribune en avril 2022.
Les faits semblent donner raison à Dieudonné Essomba. Selon Louis-Marie KAKDEU, membre du Shadow cabinet SDF Économie, Finances et Commerce, la préparation du budget 2023 du Cameroun est compromise par le FMI qui ne serait pas d’accord avec les dépenses que le Cameroun compte effectuer en 2023. La première monture du budget 2023 envoyée à l’institution tarde à revenir avec les amendements.
« En 2023, notre gouvernement voyou avait prévu d’augmenter ses dépenses de fonctionnement, ce qui lui permettrait de multiplier la passation des marchés fictifs, comme d’habitude, ou de poursuivre le financement des guerres meurtrières qu’il refuse de stopper par le dialogue », explique-t-il.
Les lignes 65 et 94
Si Paul Biya a accepté que ses ministres ainsi que son secrétaire général de la présidence soient auditionnés par des enquêteurs, c’est bien parce qu’il est sous pression des bailleurs de fonds. Ces derniers selon les sources ne sont pas disponibles à accompagner le Cameroun si ce dernier ne prend pas la résolution d’assainir ses finances publiques. Le scandale lié à la gestion des Fonds Covid-19 et les détournements massifs des fonds des lignes 65 et 94 inquiètent le FMI qui réclame la transparence. Dans le sérail, c’est la panique, personne ne sait jusqu’où Paul Biya pourrait aller. Le pire des scénarios enverraient plusieurs ministre en détention comme ce fut souvent le cas.