L’écrivaine l’a signifiée dans un post incendiaire publié sur son compte Facebook ce jour même.
Il y a quelques minutes sur sa page Facebook, dans un post cinglant intitulé : «LE CAMEROUN: CHRONIQUE D'UNE RECOLONISATION ANNONCÉE DU FAIT DE LA PRÉSENCE MILITAIRE AMÉRICAINE» la romancière Franco-Camerounaise, grand prix du roman de l’académie Française s’insurge contre la décision des autorités de son pays d’origine, d’accepter le déploiement annoncé de 300 militaires Américains au Nord Cameroun.
«On en parlait, c'est fait. Le Cameroun vient d'entrer de nouveau dans l'ère coloniale, avec la présence des militaires étrangers à Garoua. Um Nyobé et les pères des indépendances doivent se retourner dans leur tombe. Ils nous ont légué un pays fier, un pays debout...Et j'étais fière d'être une enfant des indépendances; et j'étais fière de n'avoir pas connu la colonisation grâce au sacrifice de ces hommes...»
Et plus loin, à l’auteure de «Les honneurs perdus» de poursuivre: «Voilà que je me réveille avec la gueule de bois. Oui, je me suis couchée libre et je me réveille colonisée et sans doute bientôt mise en esclavage. Je vais léguer à mes descendants un pays colonisé, la grosse honte! je vais laisser aux générations futures l'indignité dont UM Yobé m'avait épargnée. Je vais léguer une terre où il fera mal vivre avec des militaires américains partout, qui tueront - comme à leur habitude- qui violeront et brûleront comme à leur habitude! Je vais léguer à nos descendants un pays où des drones s'abattront pour tuer d'innocentes victimes dans les écoles, les hôpitaux et les cases et où on leur expliquera qu'ils ne sont que des dégâts collatéraux!».
Pour conclure et à Calixthe Beyala meurtrie et choquée d’ajouter: «Je vais laisser les futurs descendants dans un monde où les militaires étrangers bombarderont, commettront des actes barbares qu'ils se dépêcheront de mettre sur le compte des terroristes!Je vais laisser mes descendants dans un monde où ils vont être mis en esclavage avec la bénédiction d'hommes africains lâches, pleurnichards et qui croient que Dieu viendra les libérer! Je vais m'en aller avec le cœur gros de tristesse».