La Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) a affirmé que son Boeing 767-300, victime d’une avarie vendredi dernier à l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen, effectuera bel et bien «la phase retour des vols du pèlerinage à la Mecque, selon le programme prévu».
Dans un communiqué publié lundi, la compagnie dément tout «début d'incendie» à bord, ou un «crash manqué», ainsi que cela a été indiqué par les médias et certains spécialistes.
Baptisé «le Dja», l’aéronef «a été victime d’un pompage réacteur alors qu’il quittait le parking de l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen pour la piste de décollage», un incident «bien connu dans le milieu du transport aérien civil».
Selon la compagnie, à aucun moment, les passagers et les membres de l’équipage du vol, qui devait relier la métropole économique, Douala, n’ont été en danger et, selon la procédure prévue dans ce genre de situation et pour des raisons de sécurité, le commandant de bord a ramené l'avion au parking, le vol a été annulé et les passagers ont été réacheminés à leur destination finale par un autre vol de la Camair-Co.
A la suite de cet incident, les techniciens d’Ethiopian Airlines, en poste à Douala et en charge de la maintenance et du suivi de la navigabilité des avions de la compagnie camerounaise, se sont rendus à Yaoundé et ont procédé aux vérifications d'usage.
Ainsi, après l'inspection de l'Autorité aéronautique nationale, l'avion a regagné Douala le lendemain, et, en attendant les rotations sur la Mecque, assurera des liaisons internes.
Cette version, note-t-on, diverge avec l’avis de certains personnels au sein de la compagnie et même des témoins, qui affirment avoir aperçu un départ de feu sur un réacteur alors que l’avion s’apprêtait à prendre la piste de décollage avant d’être ramené rapidement au parking.
Selon le commandant de bord assermenté Ngouadje, cité lundi par le quotidien à capitaux privés Mutations «le Dja», déjà victime d’une inondation du cockpit voici trois semaines et qui vient par ailleurs d’effectuer huit rotations ininterrompues entre le Cameroun et l’Arabie saoudite, n’est «pas en bonne santé».