Actualités of Thursday, 4 July 2024

Source: réalités plus. n°1234

Cameroon Tribune : Réné Sadi tranche et assène un coup à Ngoh Ngoh

Réné Sadi frappe un grand coup Réné Sadi frappe un grand coup

Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l ’ E n s e i g n e m e n t Supérieur ; Mesdames et Messieurs les Ministres ; Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, Président du Conseil d’Administration de la Société de Presse et d’Editions du Cameroun (SOPECAM), entreprise éditrice du quotidien national bilingue « Cameroon Tribune » ; Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatique ; Madame le Directeur Général de la SOPECAM, Directeur de Publication de « Cameroon Tribune » ; Monsieur le Directeur GénéralAdjoint de la SOPECAM, ; Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux des Entreprises de Presse et de Communication Audiovisuelle ; Mesdames et Messieurs les Directeurs de Publication ; Mesdames et Messieurs les Membres anciens et actuels du personnel de la SOPECAM ; Distingués Invités ; Mesdames et Messieurs, Il m’est particulièrement agréable de m’adresser à vous en ce jour mémorable, en ma qualité de Ministre de la Communication, en charge de la tutelle technique de la SOPECAM, entreprise éditrice du quotidien national bilingue « Cameroon Tribune », à l’occasion de la présente cérémonie d’ouverture des festivités marquant son cinquantenaire dans l’espace médiatique national. Je vous souhaite à toutes et à tous une cordiale bienvenue à cette cérémonie. Je me réjouis tout particulièrement de la présence en cette circonstance du Professeur Jacques FAME NDONGO, Ministre d’Etat, Ministre de l’Enseignement Supérieur, Journaliste de renom en son temps, ancien Rédacteur en Chef Exécutif, Coordonnateur de l’équipe pionnière de rédaction du tout premier quotidien d’Etat du Cameroun, porté sur les fonds baptismaux, un lundi 1er juillet 1974, c’est à-dire il y a cinquante ans jour pour jour. Dans la même veine, je veux aussi saluer la présence parmi nous, d’un autre pionner de cette épopée, Monsieur SHEY Peter MABU, actuel Directeur Général-Adjoint de la SOPECAM, et qui, à la même époque, assura la coordination de la rédaction de la version anglaise du quotidien national « Cameroon Tribune ». Je me félicite enfin de la présence en ces lieux, de nombreux invités parmi lesquels des personnalités de haut rang, qui ont bien voulu se joindre à nous, pour partager la joie de la célébration des cinq décennies du parcours du quotidien national « Cameroon Tribune ».

Mesdames et Messieurs, Il faut sans doute le rappeler pour la circonstance, « Cameroon Tribune » est né de la volonté de l’Etat de doter notre paysage médiatique alors monolithique, d’un organe de presse de service public de premier plan, à même d’apporter une réponse opportune et significative aux besoins des populations en information, en éducation et en divertissement, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières nationales. Il participait ainsi à la fonction de socialisation du public et à la construction d’un fort sentiment d’appartenance à une nation axée sur la quête de son unité, de sa stabilité et de son rayonnement international. Autrement dit, les missions assignées au quotidien national à sa création, et qui sont demeurées les mêmes aujourd’hui, pouvaient se résumer ainsi qu’il suit : - informer le public sur l’actualité nationale et internationale ; - faire connaître ce qui se fait chaque jour dans nos régions ; - éclairer l’opinion sur l’action des pouvoirs publics ; - et promouvoir les valeurs d’intégration nationale, de notre identité culturelle, de la tolérance et du respect de la diversité de notre pays. Pour ce faire, « Cameroon Tribune » fut doté d’une société éditrice dénommée Société Camerounaise de Publication (SCP), dont les prestations d’impression étaient contractuellement assurées par une autre entité publique, les Ateliers Graphiques du Cameroun, AGRACAM. Mais, afin d’optimiser le processus de parution du quotidien national, une réforme structurelle instituée par décret présidentiel, créa la Société de Presse et d’Editions du Cameroun le 18 juillet 1977, née de la fusion entre la Société Camerounaise de Publication (SCP), l’Agence Camerounaise de Presse (ACAP), et les Ateliers Graphiques du Cameroun (AGRACAM).


C’est cette nouvelle entité qui assure jusqu’à ce jour l’édition du quotidien national bilingue « Cameroon Tribune », à côté de plusieurs autres publications dont les plus significatives sont, « Cameroon Business Today », « Nyanga », « Weekend Sports et Loisirs », « Cameroon Insider », ainsi que les horsséries et autres publications spéciales. Au cours de ces cinq dernières décennies et ceci malgré une conjoncture économique souvent difficile, l’Etat, actionnaire unique de l’entreprise éditrice de « Cameroon Tribune », aura, au plan managérial, permis au quotidien national bilingue de se maintenir en position de leader de la presse écrite au Cameroun. En effet, alors que la libéralisation de la communication sociale décidée par le CHEF DE L’ETAT, SON EXCELLENCE PAUL BIYA, le 19 décembre 1990, créait les conditions d’un contexte de concurrence, et que de fait, de nombreux journaux allaient se démultiplier à travers le territoire national, « Cameroon Tribune » a pu maintenir la dragée haute, tout en sauvegardant les missions statutaires qui lui sont assignées, de par sa ligne éditoriale.

A cet égard, je veux préciser que « Cameroon Tribune » n’est point un journal progouvernemental comme une certaine opinion a tendance à l’affirmer, mais un quotidien édité par une entreprise de service public avec pour actionnaire unique l’Etat. De par ce statut, « Cameroon Tribune » doit souscrire avant tout aux trois missions essentielles qui incombent à tout service public à travers le monde et qui ne s’imposent pas nécessairement au secteur privé. Il s’agit en premier lieu de l’obligation de continuité, qui le contraint au principe de fonctionnement régulier et de non-interruption de ses prestations. Il y a ensuite le principe d’égalité et de neutralité, qui proscrit toute distinction fondée sur l’appartenance religieuse, philosophique, ethnique ou culturelle. Vient enfin le principe de mutabilité selon lequel tout service public doit évoluer en fonction des progrès techniques, des besoins des usagers et plus largement, de toutes les évolutions nouvelles. Ce sont ces contraintes et elles seules, qui fondent donc les missions assignées par l’Etat à l’entreprise publique chargée de l’édition des publications de la SOPECAM, au premier rang desquelles, le quotidien national bilingue « Cameroon Tribune ».

C’est donc le lieu ici de saluer avec force, l’option bilingue du journal qui, malgré des approches variables, est toujours resté constante, offrant ainsi au lectorat des contenus permettant à chacun de s’informer dans les deux langues officielles de notre pays à savoir ; le français et l’anglais. De ce point de vue, il y a lieu de se féliciter des décisions prises par le Gouvernement de la République, afin d’une part, de consentir d’importants moyens financiers permettant à « Cameroon Tribune » de s’affirmer sur tous les plans et de conforter son leadership dans le paysage médiatique national, et d’autre part, d’avoir su tenir le cap face aux défis socio-professionnels, techniques et technologiques auxquels le monde médiatique est de plus en plus confronté. Je veux notamment insister sur l’informatisation de sa rédaction, la numérisation de sa plateforme de prépresse avec l’introduction de la technologie « Computer To Plate » (CTP), et la dotation d’une presse ultra moderne, grâce à l’acquisition et à la mise en service de la chaine d’impression KBA COMET.

Mesdames et Messieurs, A ce jour, « Cameroon Tribune » peut donc être considéré, sans outrecuidance, comme un élément de réussite et un motif de fierté pour notre pays. Les investissements consentis par l’Etat et la dynamique impulsée par la SOPECAM elle-même, à travers les différents manageurs qui se sont succédés à sa tête et les différentes équipes de travail qui se sont attelées à l’atteinte de ses performances, méritent d’être salués à juste titre. Mais de nombreux défis demeurent. Parmi les plus cruciaux, il y a l’impérieuse nécessité d’accélérer le processus de transformation digitale des différentes composantes de la chaine de production, de manière à renforcer et à confirmer l’ancrage du journal aux impératifs de modernité et de qualité, à l’ère du numérique protéiforme et dominant. Par ailleurs, il faut apporter des réponses appropriées et durables à la problématique de la distribution du journal sur l’ensemble du territoire national, afin que les Camerounais, où qu’ils se trouvent, puissent y accéder dans des délais raisonnables. Sans doute que, pour ce faire, l’une des pistes à explorer réside dans la téléimpression, qui présente des avantages, en termes de gains de temps et de distance physique entre les sorties d’impression et les lieux de consommation du journal. Sur un tout autre plan, la souscription au principe d’égalité d’accès que je relevais tantôt, doit pouvoir trouver une solution durable à moyen terme, à travers une réduction substantielle des coûts d’acquisition des intrants, couplée à une stratégie publicitaire plus intensive. Dans le même temps, une exploitation plus rentable de l’imprimerie doit être envisagée à court terme, au vu des capacités techniques installées, afin que les gains engrangés dans ce segment du marché, puissent compenser les déficits structurelles qui pourraient être enregistrés au niveau de la production, et de la mise en consommation des publications.

Mesdames et Messieurs, Comme on peut le noter, au moment où le quotidien national bilingue « Cameroon Tribune » franchit la ligne de traversée des cinquante premières années de son existence, les défis qui l’interpellent demeurent légion. Ils nécessitent à l’évidence, plus d’ardeur et plus d’engagement, tant de la part des organes dirigeants de son entreprise éditrice, que de l’ensemble de son personnel d’exploitation. Je puis donner l’assurance que pour sa part, l’Etat continuera de jouer son rôle régalien, en apportant son accompagnement à l’atteinte des objectifs qui sont assignés à la SOPECAM, entreprise éditrice du quotidien « Cameroon Tribune », pour que les cinquante prochaines années de son existence, soient porteuses de performance, d’efficacité et d’un rayonnement plus accru. C’est dans cette perspective, que je déclare ouvertes, les festivités marquant la célébration du cinquantenaire du quotidien national bilingue « Cameroon Tribune ». Je vous remercie de votre bien aimable attention.