L’année 2025 approche tellement vite que les clans se sentent obligés de dévoiler leur ambition. Des personnes comme le diplomate Serge Espoir Matomba ou encore l’avocat Me Christian Bomo Ntimbane ont officiellement déclaré leur candidature pour la joute électorale tant attendue.
Maurice Kamto ne se fera pas non plus conter l’évènement, même s’il est en train de régler d’abord quelques différends au sein de son parti avec Michelle Ndoki, mais pas que.
Et visiblement ce n’est pas fini les candidats qui vont se livrer à la bataille. Les organisations, syndicats ou groupements de personnes mettent aussi les petits plats dans les grands pour mettre en avant leur candidat favori, le pousser à se présenter et à faire un premier travail de déblayage pour lui auprès des électeurs.
Sur une image d’annonce qu’on a pu consulter, on peut lire : « Marche sportive de soutien et républicaine dans la Sanaga Maritime pour la candidature de Son Excellence Monsieur Paul Biya, président de la République, chef de l’État à l’élection présidentielle 2025 ».
C’est une incitation, une campagne dans la campagne. Le lanceur d’alerte Jacques Jorel Zang écrit à cet effet : « Politique. Les Bassa de la Sanaga Maritine sous la houlette de la fondation Djessy organise le 12 août 2023 à l'esplanade de la préfecture d'Edéa une marche - meeting en faveur de la candidature de Paul Biya à la présidentielle de 2025 ».
« Le but étant de demander officiellement au président et à sa deuxième épouse d'être encore président et première dame du Cameroun en 2025 », dit-il.
Mais là où ça devient davantage intéressant, c’est qu’il y a des invités d’honneur et pas n’importe lesquels : « Invités d'honneur (qui ont donné caution à cet événement et qui marqueront de leur présence physique cet événement). 1- le ndutuman soyasard étranger (Samuel Eto'o Fils, ndlr) avec sa fondation comme "sponsor". 2- Roger Milla avec sa fondation comme "sponsor". 3 - Rigobert Song Bahanag. 4- Petit Pays. NB : toutes les élites bassa'a seront présentes. Après quand je vais parler ça va devenir que je suis "aigri" ou que ma vie est en chantier ».