Actualités of Monday, 18 December 2023

Source: Le Jour

Cameroun : 500 mille arbres plantés par les réfugiés depuis 2017

Les réfugiés ne sont pas seulement en première ligne Les réfugiés ne sont pas seulement en première ligne

Sous l’égide du Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR), L’objectif était de planter et de faire pousser des arbres fruitiers (goyaviers, avocatiers) et des plantes médicinales, soit 2 500 dans le camp et 600 dans le village.

En 2018, le HCR et la Fédération luthérienne mondiale (FLM) ont lancé un programme inédit visant à planter des milliers d’arbres pour restaurer l’environnement à l’intérieur et autour du camp de Minawao et pour lutter contre la désertification dans la région de l’Extrême-Nord, frontalière du Nigeria. Selon l’agence onusienne, les réfugiés ont reçu une formation sur l’usage de la technique connue sous le nom de « technologie de plantation en cocons » qui permet de planter des arbres en conditions de sécheresse.

Le choix de Minawao, village situé à un peu plus de 70 km de Maroua, la capitale régionale, se justifie par la forte présence de réfugiés nigérians (plus de 70 000) qui y vivent. Pour leur besoin de survie et de manière inconsciente, ces réfugiés ont accéléré la destruction de la forêt par la coupe anarchique des arbres pour le bois de chauffe. Après une récente visite au camp de Minawao où elle a rencontré des réfugiés nigérians qui agissent pour le climat, Emi Mahmoud, poète, ancienne réfugiée et ambassadrice de bonne volonté du HCR, a, lors de la Conférence de Dubaï de 2023 sur les changements climatiques (COP 28), plaidé pour une meilleure prise en compte des réfugiés et des personnes déplacées dans les réponses à la crise climatique.

« J’ai pu voir le travail réel que chacun accomplit et l'innovation qui se produit en temps réel sur le terrain. Les réfugiés ne sont pas seulement en première ligne face au changement climatique, ils sont aussi en première ligne de la lutte contre le changement climatique », a-t-elle déclaré.

Selon le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded), le Cameroun compte 12 millions d’hectares de terre dégradée, dont 8 millions d’hectares dans l’Adamaoua, le Nord et l’ExtrêmeNord, cette dernière région étant classée parmi les zones à écologie fragile. Pour lutter contre la désertification, le Cameroun a mis en place l’opération « Sahel vert », un vaste programme de reboisement dont le but est de maîtriser l’avancée du désert, de sensibiliser et d’éduquer les populations à des gestes citoyens de préservation environnementale