Les militaires camerounais auraient-il commis des crimes dans la localité de Kedjom Keku, dans le département de Mezam, région du Nord-Ouest. C’est ce que révèle le site d’informations Mimi Mefo. Six hommes, dont un chef de quartier, un notablei et des jeunes garçons, arrêtés par les forces de sécurité à Kedjom Keku (Big Babanki), ont été tués.

Les sources de MMI sur le terrain indiquent que les personnes interpellées ont été abattues le vendredi 16 juin 2023 à Bambui Mile 12.


"Ils ont été arrêtés au cours du week-end à Big Babanki et ils étaient emmenés à Bamenda où ils ont été tués", a déclaré notre source.


Les victimes, qui sont toutes des civils, étaient accusées d'avoir des liens avec les séparatistes.

"Elles étaient accusées d'avoir des relations avec les combattants Amba. Aucun d'entre eux n'était Amba, c'étaient des civils", a ajouté notre source.


Parmi les victimes figurent le notable dont nous avons appris le nom, Tsam, un notable populaire proche du Fon du village de Big Babanki, le chef de quartier de Mughi, Promise, et Ezikel, un motocycliste.


Ezekiel laisse derrière lui un jumeau âgé de deux ans.

Le calme n'est pas encore revenu à Babanki, après que des séparatistes aient kidnappé et torturé des femmes âgées pour avoir protesté contre une taxe mensuelle prélevée sur les villageois, afin de financer la quête d'indépendance des régions anglophones du Cameroun.

Des soldats ont ensuite été déployés dans le village après que le chef traditionnel a demandé un renforcement de la sécurité. La tension règne à Kedjom Keku, les séparatistes ayant bloqué les routes reliant Bamenda et la division de Boyo via Babanki.