Le débat est houleux ce dimanche entre les panelistes de l'émission "Club d'Elites" sur Vision 4. Si Bruno Bidjang et ses invités ont été unanimes sur la nécessité de remettre Camwater sur les rails, la question de l'enseignement universitaire au Cameroun a fait couler beaucoup de salive.

Le professeur Jean Bahebeck accuse le ministre de l’enseignement Jacque Fame Ndongo d’avoir détruit les universités du Cameroun. 80% des enseignants d’université du Cameroun sont de mauvaise qualité d’après le médecin chirurgien.
« Le professeur Abe a raison. Aujourd’hui 80% des enseignants d’université sont mauvais. Le problème est que Abe interroge le problème sans interroger la cause..Une personne qui a repris plusieurs fois le probatoire et Bac peut enseigner quoi à l’université ? Quand on recrute on doit aussi regarder tout ça... Et dans tout cela c’est Fame. C’est lui qui crée les magouilles.
L’enseignement supérieur ne se relèvera pas avec Fame Ndongo qui a fait 18 ans de destruction et je plains celui qui viendra après pour résoudre ce désastre ».

De son côté, le professeur Claude Abe déplore l’incapacité des enseignant à actualiser leurs connaissances. « Il y’a aujourd’hui des enseignants d’université incapables même de vous produire un texte dans un journal, d’actualiser un cours donné depuis 10 ans. Vous avez de la peine à trouver 50 livres dans sa bibliothèque, et vous vous demandez comment il enseigne. Ce sont ce que j’appelle des instituteurs de l’enseignement supérieur », a-t-il déclaré.

Le Cameroun fait pourtant partie des pays africains qui produisent le grand nombre d’intellectuels. Selon Dr Dieudonné Essomba, ces compétences ne servent pas au pays. Les diplômés camerounais auraient tendance à monnayer leurs compétences à l’étranger.
« L'écrasante majorité des médecins et ingénieurs formés au Cameroun sont à l’étranger », a-t-il déclaré.

« Le Cameroun peut être fier de ses intellectuels, des produits issus de ses universités et de leur formation. Nous avons nos médecins et ingénieurs notamment qui sont discutés partout dans le monde » ajoiute Professeur Martin Paul Ango, cadre du Minesup.