Même s’il faut saluer la réaction prompte du ministre de la santé publique Manaouda Malachie sur cette prétendue circulaire du responsable de l’hôpital régional de Bafoussam qui demande aux patients de payer une somme d’argent pour des soins, il est tout aussi nécessaire de questionner avec la dernière énergie la moralité de ceux qui sont censé s’occuper de la santé des camerounais, car ce fait est la partie visible de l’iceberg qui démontre le malaise dans les services de santé au Cameroun.

La lettre circulaire du directeur de l’hôpital régional de Bafoussam à l’attention de tout le personnel, des responsables, des superviseurs, majors et assimilés qui demande aux patients de s’acquitter de la somme de 50 000 francs CFA pour dit-il « la prise en charge » est devenu virale sur les réseaux sociaux et à créer un véritable tôlé au sein de l’opinion publique camerounaise. En effet, comment comprendre que dans une atmosphère déjà autant difficile où le camerounais moyen n’arrive même pas à manger à sa faim ou se vêtir, on lui demande encore de s’acquitter de 50 000 francs CFA pour recevoir une prise en charge dans un hôpital. Même si il est vrai que l’argent est important, il faille quand même se demander où est passé le sermon d’Hippocrate dans ce corps de métier qui devrait au préalable prioriser l’humain qui souffre avant tout chose ? Même si la tempête est passée avec la prompte réaction du ministre de la santé publique qui a intimé l’ordre de sursoir à cette mesure, il faut clairement dire que le système de santé au Cameroun souffre de cette situation depuis des années cela, à cause de la corruption qui gangrène ce corps de métier.
Il est donc de bon ton de faire un état des lieux de cette situation afin que l’humain revienne au centre des préoccupations. Heureusement d'ailleurs que le ministre en charge de la santé a pris une décision visant à stopper cette mesure qui frise la folie de la part de ce directeur de l'hôpital de bafoussam.