Actualités of Saturday, 12 October 2024

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : Akere Muna condamne fermement les menaces de Paul Atanga Nji

Cameroun : Akere Muna condamne fermement les menaces de Paul Atanga Nji Cameroun : Akere Muna condamne fermement les menaces de Paul Atanga Nji

La récente déclaration du Ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, interdisant toute discussion publique sur l’état de santé du président Paul Biya, continue de susciter des réactions. Cette interdiction, qui s'applique aux médias privés et aux réseaux sociaux, est perçue par de nombreux acteurs politiques comme une atteinte à la liberté d'expression. Parmi eux, l’avocat et ancien candidat à l'élection présidentielle, Me Akere Muna, a vivement critiqué la décision du ministre.

Dans une correspondance adressée aux gouverneurs des régions, Paul Atanga Nji a menacé de recourir à « la rigueur de la loi » contre ceux qui violeraient l’interdiction de débattre de la santé du président. Il a insisté sur le fait que la population devait se contenter des informations fournies par le Directeur du Cabinet Civil de la présidence et le ministre de la Communication. Selon ces sources officielles, Paul Biya a simplement effectué un bref séjour privé à Genève, en Suisse, et continue à « vaquer à ses occupations ».

Cette mesure a provoqué un tollé dans l’opinion publique. De nombreux acteurs politiques et observateurs ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme une tentative de museler les débats sur un sujet d'intérêt national. Sur le réseau social X (anciennement Twitter), Me Akere Muna a exprimé son indignation face au ton et à la forme de l’intervention du Minat.

« Je comprends que les rumeurs et spéculations autour de la santé du président peuvent générer de l’anxiété. C’est pour cette raison que je me suis personnellement tenu à l’écart de ce débat », a déclaré Akere Muna. Cependant, il a fermement condamné les menaces du ministre, qu'il estime contraires à la constitution et en dehors des compétences de Paul Atanga Nji. « Rien ne peut justifier les menaces émises par le ministre en violation totale de la constitution », a-t-il ajouté.