Seuls 37% des candidats au baccalauréats sont déclarés admis cette année. Ce chiffre semblable à ceux des années précédentes illustre un malaise au sein du système éducatif camerounais. C’est ce que pense Paul Bitouk dans l’émission « Le debrief de l’actu » sur Canal 2 International. Le gouvernement devrait revoir selon lui, les programmes et les conditions des enseignants.
« Il faut que l’État récupère son système éducatif et le reforme véritablement. Cela signifie qu’il y a les programmes à améliorer et le traitement des enseignants du public et pas seulement ceux du public, puisque c’est plus grave dans le privé.», a-t-il déclaré.
De son côté, Raoul Lemopi, enseignant, syndicaliste dénonce les mauvaises décisions prises par la ministre dans la gestion des fraudes pendant le BAC.
« Il y a eu fraude, les syndicats ont interpellé la ministre. Ce que la ministre a vu comme solution, elle s’est dit : s’il faut reprendre les évaluations, ça va coûter cher à l’État. Qu’est-ce qu’on fait ? Dans sa tête, elle s’est dit "On va punir les fraudeurs en relevant les conditions de délibération". En réalité, quelqu’un qui a déjà eu les épreuves, est-ce qu’on le punit en relevant les conditions de délibération à 10 ? En fait, même si on relève les conditions de délibération à 11 de moyennes, il devait toujours être admis puisqu’il a déjà eu les épreuves… », a-t-il indiqué.