Considéré comme le premier site mémoriel lié à la traite négrière au Cameroun, Bimbia est au cœur des échanges ces jours dans la capitale politique du Cameroun. De l’avis du directeur du patrimoine culturel au Ministère des Arts et de la Culture (Minac), il est question de mener un plaidoyer pour une inscription de Bimbia sur la liste des patrimoines de l’Unesco. Le point avec CAMERPOST.
Une destination historique
Christophe Mbida Mindzie a confié aux confrères locaux que la majorité des nationaux de la jeune génération ne connaissent pas le nom Bimbia. Ni dans la réalité, ni dans les livres. Et pourtant ce directeur du patrimoine culturel au Ministère des Arts et de la Culture (Minac) soutient mordicus que Bimbia est non seulement un site qu’il importe de viabiliser, de le restaurer, mais aussi que le temps est venu de plaider pour que le site soit inscrit sur la liste du patrimoine mondial.
La particularité de Bimbia, dit-il, est que le lieu dispose de plus d’écrits contrairement à d’autres pour l’instant. « Voilà pourquoi le ministère est engagé pour que Bimbia soit un patrimoine national visité et mondialement reconnu comme la chute de Lobé, le site d’architecture en pierres sèches des Guidigir dans l’Extrême-Nord, etc ».
L’importance des lieux a été redécouverte en 1987
Pour mémoire, Bimbia est une localité du Cameroun, située dans la région du Sud-Ouest, à Limbé précisément dans le département de Fako et à 60 km de la capitale économique Douala. Bimbia dépend de la commune de Limbé III. De par son passé de port négrier, Bimbia est aujourd’hui classé au patrimoine national camerounais.
Jadis, la position géographique de Bimbia était stratégique: sur le golfe de Guinée, à l’est de la baie de Biafra, entre Rio del Rey et Cameroon River (l’actuelle ville de Douala). Le site fut un port négrier durant la traite des esclaves. Les travaux menés par des associations permettent de mettre en évidence son intérêt historique.