Ah, Cavaye Yegué Djibril ! Ce monument national camerounais, plus indétrônable que le Mont Cameroun lui-même. Président de l’Assemblée nationale depuis que le Chewbacca de Star Wars était bébé, il a élevé la sieste politique au rang d’art martial. Son secret ? Un talent inouï pour présider les séances parlementaires les yeux fermés, comme s’il méditait sur le sens profond du mot "opposition"… un concept aussi exotique ici qu’un pingouin à Maroua.
Acte 1 : Le Maître Zen du Bâillement Législatif.
Cavaye, c’est l’homme qui a transformé le perchoir de l’Assemblée en hamac présidentiel. Sous son règne, les débats ressemblent à des berceuses, les lois sont votées en mode automatique, et les députés RDPC s’entraînent à hocher la tête en chœur – un ballet synchronisé digne des gardes Suisse du Vatican, mais en moins réveillé. Son seul mot d’ordre ? « Dormez, braves gens, l’émergence veille sur vous. »
Acte 2 : Les Yeux Fermés, le Pouvoir Ouvert
Comment fait-il pour rester 30 ans à son poste sans qu’on le voie jamais ouvrir les yeux ? Mystère. Certains disent qu’il négocie avec les esprits du fleuve Bénoué. D’autres pensent qu’il a un clone en réserve, comme les perruques de chantoux. La vérité est plus simple : Cavaye a compris que pour durer, mieux valait ne rien regarder en face. Corruption ? Détournements ? Tribalisme ? « Chut… je dors, revenez dans 20 ans. »
Acte 3 : Le Marathonien du Statu Quo
À chaque élection, Cavaye se présente avec le sourire paisible d’un bouddha qui sait que son siège est aussi assuré que la pénurie d’eau à Yaoundé en saison sèche. Les électeurs ? Des figurants. Les opposants ? Des fantômes autorisés à parler… mais pas trop fort, pour ne pas le réveiller. Son programme ? « Je continue. Demandez à mon chef. Non, pas Biya… mon chef de protocole. »
Acte 4 : La Retraite ? Une Légende Urbaine
À 82 ans, Cavaye défie le temps comme un achu défie la digestion. Les rumeurs de retraite ? « Fake news ! », murmure-t-il entre deux ronflements protocolaires. Son successeur ? Probablement un cyborg programmé pour hocher la tête et signer des procès-verbaux en mode silencieux.
Épilogue : Quand l’Histoire le Jugera… En Rêve
Un jour, quand le Cameroun se réveillera, on se souviendra de Cavaye comme du gardien endormi du temple RDPC. Sa statue ? Un banc public où les jeunes viendront pique-niquer en se demandant : « Mais comment ce monsieur a-t-il fait pour voter 40 budgets sans jamais voir les chiffres ? »