Charlemagne Messanga Nyamding, un acteur politique camerounais bien connu, a récemment déclaré haut et fort ses ambitions présidentielles lors de son apparition dans l'émission "Club d'élites" sur Vision 4. Cette déclaration marque un tournant significatif dans la politique camerounaise, car Messanga Nyamding exprime clairement son désir de remplacer le président actuel, Paul Biya.

Cette annonce intervient après que Messanga Nyamding a été exclu du parti au pouvoir dirigé par Paul Biya il y a plusieurs mois. Son éviction du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) a été précédée par une commission de discipline en avril 2022. Le parti lui reprochait d'avoir critiqué certains membres du gouvernement lors d'une sortie médiatique.

Cependant, Messanga Nyamding perçoit cette exclusion comme une manœuvre politique orchestrée dans le cadre de la lutte pour la succession à la tête du Cameroun. Dans ses propres mots : "Le Cameroun est un État de droit. Il ne s’agit pas d’une indiscipline, mais au contraire d’un règlement de compte bien pensé par des personnes qui, aujourd’hui, sont tournées vers la bataille des successions. Je pense que, aujourd’hui, 37 ans après, j’ai tout donné au RDPC avec états de service. Maintenant, il faut aussi être capable de passer à autre chose."

La question se pose désormais de savoir si Messanga Nyamding rompra définitivement avec le RDPC après plus de trois décennies de militantisme. Bien qu'il affirme qu'il prendra le temps de réfléchir à sa décision, il est clair que l'envie de se lancer dans la course à la présidence persiste. Il remet en question la légitimité de la commission de discipline et va jusqu'à suggérer que la signature de Paul Biya officialisant son exclusion pourrait être un faux.

À présent, deux voies s'offrent à lui : solliciter un recours gracieux auprès du chef de l'État ou porter l'affaire devant les tribunaux. Quelle que soit sa décision, Charlemagne Messanga Nyamding a clairement annoncé son intention de jouer un rôle majeur dans la politique camerounaise et de se lancer dans la compétition présidentielle pour le bien du pays. Cette déclaration souligne l'intensification de la course à la présidence du Cameroun, annonçant des temps politiques intéressants à venir dans cette nation d'Afrique centrale.