Actualités of Wednesday, 20 October 2021

Source: www.camerounweb.com

Cameroun/Covid-19 : les avocats vent debout contre pression vaccinale du gouvernement

Toge des avocats Toge des avocats



• Il s’agit d’une réaction de Commission des Droits de l’Homme et des Libertés du Barreau du Cameroun

• Cette sortie fait suite à la volonté du gouvernement de rendre obligatoire la vaccination

• Les avocats indiquent qu’il n y a aucun texte qui rend obligatoire la vaccination au Cameroun



Peu à peu, le gouvernement camerounais veut amener toute la population à se faire vacciner contre la Covid-19. Les autorités comptent atteindre leurs objectifs, quitte à utiliser la contrainte et à fouler aux pieds les règles élémentaires et les droits des citoyens. Cette façon de procéder déplait vigoureusement à l’ordre des avocats.

Dans une récente déclaration, la Commission des Droits de l’Homme et des Libertés du Barreau du Cameroun a déploré les moyens de pression employés par les pouvoirs publics pour amener les citoyens à se faire vacciner. Pour la Commission des Droits de l’Homme et des Libertés du Barreau du Cameroun, il s’agit d’une « atteinte grave aux libertés des citoyens ».Son président, Me Christian Daniel Bissou, estime que « seul le législateur a le pouvoir de déterminer le caractère obligatoire des vaccins pour les motifs de santé publique ». Les ministres et autres autorités administratives seraient donc en situation d’abus. Pour lui, aucun texte n’existe au niveau national comme international qui institue l’obligation à un vaccin, fut-il celui contre la Covid-19, dont la nature meurtrière n’est pas réfutable.« La vaccination n’étant pas obligatoire de lege lata, les personnes non vaccinées ne doivent pas subir de discriminations comme semble l’indiquer les communiqués des administrations publiques », ajoute Me Christian Daniel Bissou.

Cette déclaration intervient au moment où plusieurs administrations publiques font obligation au personnel de présenter des tests Covid-19 négatifs tous les 72 heures à défaut d’un carnet de vaccination attestant d’une protection contre le virus.Dans ce registre, on peut citer notamment la présidence de la République, le ministère de la Santé publique, le ministère de l’Administration territoriale, la Société de presse et d’édition et le ministère de la Fonction publique.

Cette sortie est la bienvenue dans ce moment où tous les citoyens ne sont pas encore prêts à se faire piquer. Seulement, l’on se demande si elle pourra amener les autorités à revoir leur copie. Difficile de l’espérer puisque le gouvernement semble déterminé à atteindre les objectifs fixés peu importe le prix à payer pour les populations.