Le député Jean Michel Nintcheu a engagé des poursuites devant le Tribunal de Grande Instance du Mfoundi, contestant la gouvernance du ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République (SGPR), Ferdinand Ngoh Ngoh. Nintcheu accuse Ngoh Ngoh d'usurper les fonctions présidentielles à travers des "Hautes Instructions" et de gouverner illégalement le Cameroun.

Les allégations graves de Nintcheu décrivent une usurpation persistante, affirmant que Ferdinand Ngoh Ngoh exerce "complètement arbitrairement" les responsabilités présidentielles depuis plusieurs années. Il dénonce que le SGPR s'est substitué au Président Paul Biya en utilisant des "Hautes Instructions" pour gouverner.

Pour Nintcheu, ces agissements dépassent les fonctions du SGPR, en contradiction avec les dispositions du Décret de 2011 réorganisant la Présidence de la République. Malgré les interpellations antérieures, Ngoh Ngoh n'a pas officiellement démenti les instructions qu'il aurait données au gouvernement, des preuves circulant abondamment sur les réseaux sociaux.

Jean Michel Nintcheu demande au Tribunal de Grande Instance du Mfoundi de prendre une "ordonnance d'interdiction" contre Ngoh Ngoh, cherchant à mettre fin à cette "usurpation coupable" des prérogatives présidentielles. Cette démarche juridique inédite expose les tensions et les rivalités au sein des plus hautes sphères de l'État camerounais, mettant en lumière des questions de pouvoir qui touchent directement l'entourage de Paul Biya. L'issue de cette affaire pourrait résonner fortement au Cameroun, dévoilant les dynamiques complexes qui façonnent la gouvernance du pays.