Vous avez pu le constater, nous avons publié, il y a peu, un lien du site d'ELECAM oú vous pouvez verifier votre inscription sur les listes electorales. Il n'y a pas de quoi pavoiser tout de suite car il s'agit simplement d'une ARNAQUE doublée d'un faux-fuyant d'ELECAM pour detourner l'attention du peuple camerounais sur l'epineux probléme dede revendication de la publication des listes electorales. Dans ce lien sus indiqué, les Camerounais inscrits n'ont accès qu'à leurs informations personnelles. En somme, cette soit disant liste electorale ne permet pas de vérifier les doublons. Donc il y a violation des dispositions de l'article 81 du Code électoral.

Pour le dire autrement, l'activation du site d'ELECAM suite aux pressions du MRC devant le Conseil Constitutionnel et les juridictions n'est pas pas une application de l'article 80 du Code Électoral. C'est de l'arnaque électorale car celui-ci qui le consulte peut, avec beaucoup de difficultés, voir UNIQUEMENT son nom. Or, au sens de l'article 80 du Code Électoral, chaque électeur doit pouvoir visualiser TOUS LES NOMS de tous les électeurs inscrits sur le fichier électoral national. C'est le fait d'accéder à tous les noms des inscrits qui fait la liste électorale nationale. Si chacun ne peut voir que son nom, il est impossible d'établir que certains noms figurent plusieurs fois sur la même liste, ventilés dans divers bureaux de votes à travers le pays et même la diaspora. Il est également impossible pour des milliers de Camerounais qui ont des cartes électorales et des récépissés d'inscription mais qui aujourd'hui, pour des manoeuvres en faveurs du RDPC, sont arbitraiment exclus du fichier électoral de faire valoir leurs droits civiques.

Avec la limitation à la seule consultation de l'électeur qui introduit ses données dans le système mis en place par ELECAM sur son site, les électeurs ne peuvent pas établir que les différents candidats au scrutin présidentiel à venir sont chacun, comme l'exige la loi, régulièrement inscrit sur la liste électorale nationale. En effet, pour être candidat, il faut être électeur. Comment les électeurs peuvent donc vérifier que les candidats au scrutin présidentiel sont eux-mêmes électeurs ? Faudra t-il leur téléphone/ écrire / rencontrer pour leur poser la question ? Dans ce cas surréaliste, comment vérifier l'exactitude et la sincérité de leurs réponses?

Chacun peut donc constater les limites du site de consultation mis en place par ELECAM.

En un mot comme en mille, ce site est une fuite en avant, une grossière manœuvre supplémentaire du régime BIYA-RDPC. Les Camerounais doivent dont continuer à soutenir la revendication du strict respect de l'article 80 du Code Électoral qui demande la publication de la liste électorale nationale et non du nom de l'électeur ou des noms des électeurs.