Les employés de la société Hygiène et salubrité cumulent deux mois d’arriérés de salaire (août et septembre), en raison des tensions de trésorerie que connaît l’entreprise. Ceci dû en partie aux impayés de l’État et des collectivités territoriales décentralisées, qui s’élevaient en début 2021 à 20,6 milliards de FCFA.
Le climat social au sein de la société Hygiène et Salubrité du Cameroun (Hysacam) n’est pas serein depuis un certain temps. La raison ? Des arriérés de salaire qui s’accumulent pour les employés. Ils totalisent exactement deux mois d’impayés, en l’occurrence ceux des mois d’août et de septembre derniers. Même si le personnel n’a pas fait le choix d’exprimer son malaise en battant le macadam, il n’a pas échappé aux populations de Yaoundé notamment, qu’au cours du mois de septembre, certaines rues de la capitale autant que les ménages, étouffaient de tas d’ordres et d’immondices. C’était alors là un indicateur du malaise que vit le personnel d’Hysacam, sans salaire depuis le mois août.
20 milliards de FCFA
Une situation qui découle à en croire la société, des tensions de trésorerie, résultant de l’insolvabilité de l’État, qui ne paye pas ses dettes. « Cette situation est due à l’accumulation à un niveau intenable des créances sur l’État du Cameroun et sur les collectivités territoriales décentralisées, qui représentent plus de huit mois de prestations non payées », indique le président directeur général d’Hysacam, Michel Ngapanoun, dans une note d’information à l’adresse du réseau du personnel d’Hysacam, à propos des arriérés de salaire des mois d’août et de septembre. Il importe de préciser qu’en début 2021, ces créances d’Hysacam sur l’État et sur les Collectivités territoriales décentralisées s’élevaient à 20,6 milliards de FCFA. Une dette en augmentation au fil des années, qui se chiffrait à 10 milliards à fin 2019, et qui a doublé en l’espace de 12 mois.
Il va sans dire que l’État et ses communes sont plus ou moins responsables de la précarité que vit le personnel d’Hysacam. Jusqu’au moment où nous mettions sous presse cette édition, un informateur au sein de cette entreprise a confié à EcoMatin que les deux mois d’arriérés d’août et de septembre n’ont pas encore été réglés aux employés, et que les administrations d’Hysacam et du ministère des Finances, travaillent conjointement à trouver une solution à ce problème. Ces démarches administratives sont d’ailleurs en marche depuis un moment à en croire le PDG d’Hysacam.
« Je voudrais vous rassurer que les démarches que nous avons entreprises auprès des plus hautes administrations concernées pour recouvrer ces créances, et être régulièrement payés, sont en bonne voie, malgré les retards qu’elles accusent. J’ai espoir qu’elles aboutiront sous peu et que nous pourrons courant mois d’octobre assurer à la fois la paie du mois d’août et de septembre », rassure Michel Ngapanoun.