Cameroon Tribune a encore mis en lumière un fait de société qui fait jaser. Ce fait divers relate une mésaventure d'Etienne Maurice N., un opérateur économique de 57 ans. Chargé par son épouse Valérie de récupérer à l'aéroport de Douala un colis de marchandises d'une valeur de trois millions de francs CFA, il décide de faire un détour par une auberge pour y rencontrer une femme. Il dépose imprudemment le colis dans un couloir avant de rejoindre sa conquête dans une chambre. À sa sortie, le paquet a disparu. Pris de panique, il prétend avoir été volé, mais son mensonge est rapidement découvert quand son épouse, prévenue par une cliente présente sur les lieux, arrive à l'auberge. L'incident provoque un esclandre qui nécessite l'intervention des gendarmes, mettant Etienne dans une situation embarrassante face à sa femme et aux autorités.
Fait divers Bepanda. Il égare les millions de Madame à l'auberge ■ Etienne Maurice N. a rejoint une femme dans un motel mercredi, déposant dans un couloir le colis de valeur qu'il venait de récupérer à l'aéroport pour le compte de son épouse. La brigade de gendarmerie de Bepanda a été saisie mercredi par le propriétaire d'une auberge sise dans ce quartier, au lieudit « Montée Américain » (Douala V). Raison : un client bruyant, risquant d'entacher la réputation de l'établissement. Le concerné, Etienne Maurice N., 57 ans, est un opérateur économique qui, pour le coup, a fait une mauvaise opération.
D'après les informations obtenues sur l'affaire, Etienne Maurice s'est rendu ce 31 juillet à l'aéroport international de Douala à la demande de son épouse Valérie, pour y réceptionner un colis. En l'occurrence de la marchandise (vêtements et autres effets) venue d'Europe, que la dame comptait revendre sur place. Tel est son business. Valérie dira aux gendarmes que l'ensemble valait trois millions de F, et qu'elle avait perçu des avances de client(e)s.
Etienne Maurice, parti pour l'aéroport à bord de sa voiture, a récupéré le paquet, un assez gros carton contenu dans le genre de sac prisé pour les déménagements. Au moment de repartir, son véhicule fait des siennes. Malgré tous ses efforts, il ne redémarre pas. L'homme appelle alors son mécanicien, à qui il remettra les clés de l'engin. Puis sort le sac du coffre arrière et prend un taxi en course. Lui, l'habitant de Deido, donne pour destination Bepanda, « Montée Américain ». Sorti du taxi, le mari de Valérie entre dans une auberge où il était manifestement attendu. Et pas à la réception.
L'homme dépose son colis dans un couloir et fonce vers la chambre de toutes les promesses. Ces événements se déroulent autour de 16h30. Ils vont durer jusqu'à presque 20h. Jeannine - c'est le prénom que donnera plus tard le réceptionniste, disant que la demoiselle est régulière en ces murs - sort en premier de la chambre et va prendre un pot au bar de l'auberge. Quand il sort à son tour, Etienne Maurice ne retrouve pas le colis dans le couloir. Il interpelle le réceptionniste. Lequel lui dit que non seulement il n'a pas vu de paquet, mais qu'il n'a pas vu non plus Etienne Maurice arriver. Et rappelle au client dans la foulée qu'il a emprunté le passage que prennent ceux qui ne veulent pas passer par la réception...
Etienne Maurice ne l'entend pas de cette oreille, et lève le ton. Ce qui attire l'attention. Puis il appelle son épouse et prétend avoir été victime d'un vol. Mais parmi les clients que son vacarme a surpris se trouve une cliente occasionnelle de Valérie. Un message part. Puis un second, quand Valérie demande l'emplacement exact de l'auberge. C'est un Etienne Maurice surpris qui voit arriver son épouse à moto. « Qui t'a indiqué que je suis ici ! », lance-t-il. Alors, la cliente-informatrice se lève « C'est moi ! Vous exagérez ».
Etienne est confus et confondu. N'empêche, la situation reste tendue. D'où l'appel aux gendarmes. Jeannine, elle, s'était esquivée avant l'arrivée de Valérie.
Alliance NYOBIA