Actualités of Tuesday, 11 January 2022

Source: Le Jour

Cameroun : Jean Michel Nitcheu lance une nouvelle offensive

Jean Michel Nitcheu lance une nouvelle offensive Jean Michel Nitcheu lance une nouvelle offensive

Le député du Social democratic front a saisi le juge des libertés à l’effet d’obtenir la suspension de l’interdiction de la marche décidée par trois sous-préfets.

Le député Jean-Michel Nintcheu, par ailleurs président régional du Social Democratic Front (SDF), prévoyait d’organiser une marche pacifique à Douala le samedi 08 janvier 2022, à la veille du coup d’envoi de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can TotalEnergies 2021), qui s’est ouverte dimanche à Yaoundé. La marche devait avoir pour point de départ le carrefour Ndokoti et pour point de chute les services du gouverneur de la région du Littoral, où le député devait faire une déclaration, suivie de la dispersion des participants. La manifestation publique n’a plus eu lieu. Elle a été interdite par les sous-préfets de Douala 1er, Douala 3ème et Douala 5ème, pour des raisons sécuritaires. Dans la foulée de cette interdiction, des forces du maintien de l’ordre ont été déployées dans une capitale économique militarisée pour la circonstance, à l’effet d’empêcher tout mouvement et, partant, veiller au strict respect de la décision des autorités.

Jean-Michel Nintcheu, quant à lui, affirme avoir saisi le juge des libertés à travers une requête, dans laquelle il demande la suspension des mesures d’interdiction prises par les autorités administratives. « La procédure étant pendante devant les juridictions, notre détermination d’organiser cette marche reste intacte. Il est inadmissible que les Camerounais soient morts dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, que d’autres soient devenus des prisonniers pour avoir simplement manifesté à mains nues et que nous restions indifférents », a déclaré Jean-Michel Nintcheu dans un communiqué posté sur son compte Facebook, dans la soirée du samedi. La marche visait justement à exiger la fin de la guerre dans les deux régions anglophones du Cameroun en proie à un conflit armé depuis 2016, d’une part, et d’autre part la libération des détenus politiques de tout bord. Toutes choses qui passent par un véritable dialogue inclusif qu’il y a lieu d’organiser.

Jean-Michel Nintcheu n’entend pas baisser les bras malgré l’interdiction. « Un nouveau chronogramme élaboré en concertation avec toutes les forces du changement (partis politiques et société civile) sera rendu public. Nous demandons aux militants du Sdf et à tout le peuple du changement de de rester mobilisés », poursuit l’homme politique. A son avis, la forte militarisation observée samedi à Douala « trahit en réalité la fébrilité et le caractère répressif de ce régime qui ne rate aucune occasion pour brutaliser et verser le sang des Camerounais ».