Le ciel est tombé sur la tête de 13 employés de la télévision privée STV (Spectrum television) le 8 décembre dernier. 2 journalistes et 11 autres de leurs collègues ont appris ce jour-là qu’ils ne font plus partie des effectifs. Dans la lettre de licenciement qui leur a été servie par la Directrice des ressources humaines Libock, ils ont lu que le Président directeur général (Pdg) du groupe, Colin Ebako Mukete, leur reproche pêle-mêle leur «absence irrégulière», leur «attitude non professionnelle», leur «mauvaise performance» et leur «perte de confiance».
Une de nos sources au sein de STV soutient que les journalistes Belinda Ojong et Anne Carole Ejangué sont en réalité mis à la porte à cause de leurs relations tendues avec le responsable de la rédaction, Dipita Tongo. Elles et leurs collègues ont le soutien du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) qui annonce la riposte à l’«esclavagiste» Mukete.
STV est en proie depuis quelques mois à des secousses. Lorsque les employés ne sont pas contraints de partir, ils claquent pas la porte. En avril 2015, c’est Thierry Ngogang, le directeur de l’information, qui décidait de quitter cette maison après 11 ans de service. Courant novembre, ce sont le rédacteur en chef Elvis Boh et la présentatrice-vedette Dora Eboa qui s’en allaient au motif que la direction de la télévision basée à Douala n’a pas tenu ses engagements envers eux.
L’on signalera enfin que les responsables de STV sont coutumiers des renvois massifs d’employés. Déjà en 2010, pas moins d’une quinzaine de personnels étaient priés de quitter l’immeuble Kassap où sont installés les studios du groupe Spectrum.