Sismondi Barlev Bidjocka a été libéré hier en début de soirée après avoir été auditionné par le commissaire du gouvernement du Tribunal militaire de Yaoundé sur des motifs retenus contre lui. "Atteinte à la sûreté de l'État; tentative d'acte de terrorisme; insurrection; outrage au Président de la République; outrage aux corps constitués; propagation de fausses nouvelles; publications interdites et cris séditieux" sont, au total, des chefs d'accusation portés contre le promoteur de Ris-Radio, une chaîne de radio située en face du Collège Montesquieu dans l'arrondissement de Yaoundé V, département du Mfoundi, région du Centre.
Après avoir été auditionné, pendant une demie-heure en présence de son conseil devant le commissaire du gouvernement, le promoteur de Ris-Radio a été libéré. Aucune accusation n'a été actée selon des sources crédibles. Il est, néanmoins, attendu, à nouveau, devant le même commissaire du gouvernement ce mercredi, 7 décembre 2022 au Tribunal militaire de Yaoundé. Ce sera, sans doute, pour certaines formalités et l'affaire sera, à coup sûr, close sauf changement de dernière heure à en croire une source concordante qui suit, avec minutie, ce dossier depuis le 12 octobre 2022.
Sismondi Barlev Bidjocka déférait, en réalité, à la 7ème convocation du Service central des recherches judiciaires du Secrétariat d'État à la défense (Sed). C'est après être arrivé hier matin qu'il a été, une heure plus tard, conduit devant le commissaire du gouvernement. Il était alors 10h. C'est, en effet, en mi-journée que le promoteur de Ris-Radio a été présenté devant le commissaire du gouvernement. Quelques heures après l'audition, il a été libéré.
Rappelons qu'en l'espace de deux mois, le journaliste a déjà répondu à sept convocations du service central de recherches judiciaires. Tout a commencé le 17 octobre 2022. Ce jeune promoteur de média a répondu à la première convocation ce jour-là. Alors qu'il retournait à son domicile en compagnie de ses enfants qui rentraient des classes, il a été happé et conduit, manu militari, au Sed (Secrétariat d'État à la défense). Arrêté à 14h et 30mn, Sismondi Barlev Bidjocka a été libéré vers 19h. Le lendemain (18 octobre 2022), le Dg de Ris Radio a, à nouveau, répondu à la deuxième convocation du service central de recherches judiciaires. Il a été entendu pendant plus de dix heures de temps sur les huit motifs retenus contre lui, et dont mention a été faite supra. Le 24 octobre 2022, l'éditorialiste a, pour la troisième fois, répondu à la convocation du Sed. Depuis lors, il y a une succession de convocations au Sed auxquelles il défère sans gêne jusqu'à la 7ème de ce lundi, 5 décembre 2022. Jour où il lui a, plutôt, été signifié qu'il va être présenté chez le commissaire du gouvernement. Toute chose qui a été faite. La radio urbaine, dont S.B. Bidjocka est promoteur, est fermée depuis le 1er septembre 2022 sur instruction du ministre de l'Administration territoriale (Minat). La raison étant qu'il n'a pas respecté la décision de suspension temporaire de trois mois qui lui a été infligée par le Conseil national de la communication (Cnc). Depuis le 1er décembre 2022, le patron de Ris-radio a déjà purgé cette suspension temporaire. Mais jusqu'ici, cette chaîne Fm reste et demeure fermée et scellée plus de trois mois après. Alors, pourquoi Paul Atanga Nji, ministre de l'Administration territoriale (Minat), n'ordonne-t-il pas la levée des scellés sur cette entreprise de presse après avoir purgé trois mois de suspension temporaire ? A chacun(e) d'en juger fort opportunément !