Dans une Tribune libre, le collectif des professionnels médico- sanitaires a tenu à tirer sur la sonnette d’alarme par rapport aux mutations qui interviennent dans la formation du corps médical avec l’introduction du système LMD. Pour ce collectif, le ministre a été induit en erreur par certains.
“Malgré l'aveu du Ministre de l'enseignement supérieur sur les insuffisances relevées dans la mise en place d'un véritable système LMD dans le domaine de la santé en général et celui de la formation des Médico-Sanitaires en particulier, il est à noter que certains esprits mal informés ont réussi à induire à l'erreur le Ministre, en battant en brèche les suggestions du COPROMES, lesquelles visaient la mise en place d'une plateforme de concertation entre les ministères intervenant dans le domaine de cette formation à savoir MINESUP/ MINSANTE/MINFOPRA MINEFOP, MINPROFF, MINDEF et l'Ordre des Professions Medico-Sanitaires OPMS aux fins de définir une fois pour toute un cadre réglementaire devant présider l'avenir de ces professions au regard des exigences éthiques et déontologiques d'une part et des sciences de la santé en matière de normes de qualité d'autre part; ceci dans le souci de protéger les populations de l'exercice illégale de la profession pour des profils douteux, tant il est vrai que c'est l'image de ces professions qui est ternie et les vies des populations mises en péril.
C'est dans cette logique que le régulateur (OPMS) a récemment pris la sage décision de mettre un surcis à l'inscription à son tableau de certains de ces diplômes issus des IPES, afin de clarifier auprès de tous, les voies et moyens pour prétendre exercer dans ces corps de métier. Puisque selon la loi et les textes en vigueur au Cameroun, les détenteurs de ces diplômes ne peuvent exercer sur l'étendu du territoire national.
Fort de ce qui précède, le COPROMES réitère le vœu que soit mise sur pied cette plateforme de concertation pour l'harmonisation de ces formations au système LMD ( Licence- Master- Doctorat) selon un schéma commun notamment: un concours d'entrée unique pour tout le monde, un examen national de sortie, la précision des tutelles (académique et technique) comme c'est le cas chez leurs collaborateurs, la révision des textes jugés obsolètes compte tenu de l'évolution du temps et la prestation du serment de Florence Nitchingale pour le corps des Infirmiers, encadrée par les membres de l'ordre.”