L’assassinat barbare en plein jour de deux personnes supposées être des espions dans la région du Nord-Ouest continue de susciter l’indignation au sein de la population. Ce crime est commis par les groupes armés séparatistes qui créent désolation dans cette partie du pays depuis plusieurs années déjà. Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a également dénoncé ce qu’il appelle la barbarie et appelle à un dialogue politique véritable.
« Insoutenable. Inacceptable. Ce 4/10/2023, deux civils exécutés en plein jour à Guzang dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. La barbarie s’est surpassée. Le pays se meurt. Condoléances aux familles éprouvées. Vivement un dialogue politique véritable », a déclaré l’homme politique.
Le dialogue, Paul Biya l’avait initié en 2019. Il n’a pas empêché la poursuite des assassinats dans les régions du Nord-Ouest du Sud-Ouest du Cameroun. Le régime de Yaoundé selon des sources serait divisé par rapport à l’attitude à adopter face aux groupes terroristes qui endeuillent les populations du Noso. Si certaines personnalités comme le premier ministre Joseph Dion Ngute croient encore à une résolution de la crise au Noso par des moyens pacifiques, d’autres barons du régime ne jurent que par l’option militaire que semble valider le président de la République Paul Biya.
Après avoir rejeter la médiation du Canada, la situation semble désormais hors de contrôle dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. La rentrée scolaire 2023-2024 a été particulièrement sanglante au Noso où plusieurs enseignants et élèves ont été sauvagement abattus par les groupes armés séparatistes.
Amnesty International demande au régime de Paul Biya de faire la lumière sur les deux civil tués le 04 octobre dernier.
« Nous appelons les autorités à mener une enquête urgente et impartiale pour identifier les responsables et les traduire en justice. « Le laboratoire de preuves d’Amnesty International a vérifié les détails d’une vidéo partagée sur les réseaux sociaux montrant les homicides illégaux sur la place du marché de Guzang, dont le Conseil de gouvernement d’Ambazonie, une organisation séparatiste liée au groupe armé des Forces de défense d’Ambazonie, a revendiqué la responsabilité », peut-on lire dans le communiqué.