• Mgr Kleda liste dénonce la gouvernance de Paul Biya
• L’homme de Dieu parle d’un avenir sombre
• Dieudonné Essomba fait une analyse similaire
L’archevêque de Douala a profité du début du mois de carême pour fait un était des lieux de la gouvernance de Paul Biya. Mgr Kleda sans détour dénonce la mauvaise gestion que le régime de Paul Biya fait du Cameroun. Tous les maux dont souffre le pays illustrent la mauvaise gouvernance.
« En posant un regard objectif sur la situation globale de notre pays de nos jours, force est de constater qu’il est mal gouverné et gangrené par le grave phénomène de la corruption. Cela se vérifie dans tous les domaines de la vie sociale jusque dans la vie ordinaire : l’administration, l’éducation, la finance, les marchés publics, l’armée, la police, la gendarmerie, la justice, la religion, la santé publique, etc. La corruption ne conduit pas seulement au pillage et au gaspillage des ressources publiques, mais elle paralyse aussi le fonctionnement de l’État, crée des injustices et des inégalités au sein de la population et plonge toute la société dans le désespoir face à un lendemain incertain et hypothéqué, voire sombre. », a-t-il déclaré.
L’homme de Dieu rejoint Dieudonné Essomba qui avait fait une analyse similaire de la situation sociopolitique au Cameroun quelques jours plus tôt.
L’analyste et économiste camerounais Dieudonné Essomba a profité de la nomination de Rigobert Song au poste de sélectionneur national pour tirer sur Paul Biya et son régime. Il estime que les incohérences constatées dans les instructions attribuées à Paul Biya sont la preuve que le chef de l’Etat est ‘’ trop âgé et trop usé’’. Il vient de publier une nouvelle tribune virulente.
Il y a à peine 2 semaines et avec le résultat en demi-teinte des Lions Indomptables à la CAN TOTAL, il y a eu un débat sur l’entraineur national. Le Ministre des Sports a alors décidé, sur la base des « Hautes Instructions » du Président Paul Biya, de maintenir l’entraîneur portugais.
Alors qu’on croyait le débat clôt, voilà que les mêmes « Hautes instructions » viennent nous désigner une autre équipe, dirige par le Camerounais SONG BAHANAG.
Et tout ceci, sans la moindre explication !
Les « Hautes Instructions » sont devenus la passerelle où peuvent transiter toute décision et son contraire, sans le moindre besoin de justification et sans la moindre souci de la cohérence.
Les « Hautes Instructions» au Cameroun, on les applique, sans hésitation, ni murmure. Et quand bien même ces « Hautes Instructions » nous commanderaient un Premier Ministre ou même un Président du Cameroun, nous n’aurons plus qu’à baisser la tête de soumission !
Les Camerounais croient réinventer l’histoire du monde. Ils ne savent pas qu’ils jouent un vielle pièce de théâtre qui date du début de l’Humanité : chaque fois qu’un Chef d’Etat devient trop âgé, son entourage entreprend toujours de s’approprier le pouvoir pour en puiser abusivement les ressources publiques et de reproduire le pouvoir à l’identique.
Mais comme le montrent le cas Bourguiba en Tunisie, Houphouët en Côté d’ivoire et plus récemment Mugabe au Zimbabwe, ces techniques de brigands et de flibustiers ont rarement bénéficié à leurs auteurs.
Par contre, elles sont extrêmement dangereuses !
Des individus totalement incontrôlables, sans mandat et responsabilité politique, et agissant dans l’ombre, au nom d’un Président trop âgé et trop usé, ne peuvent pas résister à la tentation d’user de ce pouvoir usurpé pour nuire à ceux qui ne sont pas d’accord avec eux ou qui peuvent se présenter comme une entrave à leurs sombres projets.
Avec de tels individus à Etoudi, personne n’est plus à l’abri d’un sombre arbitraire au Cameroun ! Tout le monde peut désormais se faire arrêter, spolier, agresser ou assassiner au nom des « Hautes Instructions » !
Avec cers « Hautes Instructions » venant on ne sait d’où, personne ne peut plus dormir en paix au Cameroun, ni manger avec appétit !
Et ceci reste valable aussi bien pour ceux qui éprouvent ouvertement leur désaccord avec ce terrifiant état de chose qu’avec ceux qui croient ménager leur sort en soutenant contre tout bon sens la « jeunesse » de Biya… Encore que le Président lui-même n’y est pas préservé puisque l’une des stratégies de ces individus est de l’encoconner et paralyser sa volonté.
Personne n’a demandé au Président Biya de démissionner puisqu’il a été élu en 2018. Mais il est trop âgé et il est impossible de tolérer davantage la constitution de cette GESTAPO au sommet de l’Etat.
Nous avons besoin des décisions gouvernementales motivées, discutées et critiquées, et non de mystérieux oukases de Jéhovah qui nous viennent du Palais à travers les « Hautes instructions », sans qu’on puisse nous prouver que Biya lui-même y est pour quelque chose.
Nos institutions le permettent : le Président étant fatigué, la saine gestion de l’Etat réclame qu’il sorte tout ce pouvoir monstrueux du Palais au profit du Premier ministre Chef du Gouvernement et des Conseils Régionaux : ceux-là au moins, assument leur décision devant la loi et devant le peuple camerounais.