Actualités of Thursday, 26 November 2015

Source: carmer.be

Cameroun: NOUS AVONS NOTRE BEBE AYLAN. SOYONS SOLIDAIRES( Le poids des mots, le choc de la photo)

Cameroun: NOUS AVONS NOTRE BEBE AYLAN. SOYONS SOLIDAIRES( Le poids des mots, le choc de la photo) :: CAMEROONIl y'a encore une semaine, à la suite des attentats de Paris, plusieurs de nos compatriotes se sont indignés sur le fait que certains avaient changé leurs profils pour exprimer leur compassion à l'égard des victimes de Paris. Quelques jours se sont écroulés et la réalité nous a repris.

L'image d'un bébé abattu par les éléments de la secte islamiste Boko Haram à l'Extrême-Nord du Cameroun fait actuellement le tour de la toile. Très peu d'entre-nous avions n'est-ce reste que partagé cette photo pour manifester notre indignation face aux atrocités qui ont cours dans cette partie de notre territoire, mais également notre volonté et notre détermination à rester debout face à ces barbares.

Le poids des mots, le choc de la photo. Un partage, un mot, un appel suffisent également à nous mobiliser contre ce drame. Mais nombreux d'entre nous ont fait le choix de rester silencieux. Peut-être pensent-ils qu'ils ne sont pas concernés parce qu'il ne s'agit pas des membres de leurs familles. Mais chez nous en Afrique nous avons l'habitude de dire "quand la maison du voisin brûle il faut l'aider à éteindre le feu". Cet enfant aurait pu être notre fils, notre petit-frère, notre cousin, notre neveu, le fils de notre meilleur ami ou de la voisine.

N'attendons pas que France 24 ou Rfi pleurent nos morts à nos places. Un seul geste peut changer les choses. Nous avons notre bébé Aylan en référence à cet enfant découvert au bord des côtes grecques qui a radicalement fait basculer le regard du monde entier sur l'immigration syrienne. Notre mobilisation peut également transformer le cours des événements à l'Extrême-Nord. Changeons nos profil, observons une minute de silence vendredi 27 et nous aurons maintenu notre solidarité à l'égard de nos compatriotes en détresse.