Actualités of Saturday, 12 March 2022

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : Nourane Foster présente (enfin) ses excuses aux enseignants

La députée avait traité les enseignants de pleurnicheurs La députée avait traité les enseignants de pleurnicheurs

• Nourane Foster fait la paix avec les enseignant

• La députée avait traité les enseignants de pleurnicheurs

• Les parents d’élèves rejoignent le mouvement de contestation


Vivement critiquée pour ses sorties jugées déplacées à l’endroit des enseignants grévistes, la jeune députée du PCRN, Nourane Foster a tenu à présenter ses excuses au corps en enseignant. Dans une nouvelle publication, elle fait profil bas et dit apprendre davantage des véritables conditions des enseignants.

« Entre hier et ce matin j’ai reçu 264 Messages et témoignages venant des Enseignants. J’aimerai vous présenter mes sincères excuses car nombreux d’entre nous n’étions pas informés de votre réalité. Jours après jours, nous recevons des informations très inquiétantes. »

Nourane Foster a commencé par recevoir les attaques des internautes après la mort de l’enseignant Hamidou, professeur d’éducation physique et sportive au lycée de Beka dans le Faro au Nord décédé le 8 mars 2022 après 10 ans de service sans salaire. La députée avait alors demandé aux enseignants d’arrêter de pleurnicher. Ce message censé être une note de soutien à la cause des enseignants a produit un effet pervers.

« Priver un individu de son dû pendant 10 ans, est une sorte d’agression morale et psychologique. Face à cela il ne sert à rien de pleurnicher sur les réseaux sociaux. Face à l’agression il faut se défendre légitimement. Je sais me défendre vous le savez. Chers enseignants défendez-vous pour Hamidou, menez le combat jusqu’au bout. », avait-elle déclaré.

Les parents d’élèves rejoignent le mouvement

Les initiateurs de l’opération « craie morte » aujourd’hui rendue à sa troisième semaine reçoivent des soutiens. Après les élèves cette semaine, le gouvernement pourrait très bien combattre un troisième front dans le champ des revendications qui ont actuellement cours dans les milieux éducatifs et semblent fédérer la classe sociopolitique. Depuis deux jours, une « coordination des Associations des Parents d’Elèves et des Enseignants du Cameroun » fait circuler sur les réseaux sociaux une pétition adressée au Premier ministre pour exiger le règlement rapide des griefs soulevés par les enseignants. Si la structure de l’association n’est pas très connue, elle parle cependant d’un « préavis de manifestations pacifiques pour la reprise des cours ».

Dans le fond, son analyse est que toutes ces revendications sont légitimes et que le gouvernement doit y apporter une solution urgente pour permettre la reprise des cours. A ceux qui soutiennent que l’Etat est en difficulté de trésorerie, cette coordination fait des propositions. « Au vu des conséquences de cette grève sur le système éducatif, sur l’avenir de la jeunesse – fer de lance de la nation si cher au président de la République – et partant celui du Cameroun, nous vous proposons de débiter les lignes budgétaires suivantes pour payer les enseignants :

les fonds de subvention prévu à la ligne 65 et 95 du budget ; le budget des fournitures de bureau et carburant ; le budget de réfection des bureau et résidences administratives ; le budget de la présidence de la République ; les fonds recouvrés par le Tcs dans le cadre de l’opération Epervier (et) le budget du sénat et de l’Assemblée nationale pour ne citer que ces poches de dépense ». Puis elle menace : si le gouvernement ne sort pas avant le lundi 14 mars 2022 un calendrier ne dépassant pas deux mois pour solutionner ces problèmes urgents, elle invite les parents à « des manifestations pacifiques » avec les enseignants et les élèves tous les mardis et jeudis de 10h à 14h, à partir du mardi 15 mars prochain. Les autorités administratives, qui n’aiment pas les « manifestations pacifiques » ont du pain sur la planche.